Le plus militant : Alternatiba
Des cucurbitacées en pleine rue, juste à côté des kits de réduction d’eau, des serviettes hygiéniques réutilisables, des réparations de vélo et beaucoup de débats affichant complets. Tout cela à même la rue. Mi-octobre, Alternatiba a réuni plus de 10 000 personnes à Bordeaux dans le quartier Sainte-Croix. Une « énorme réussite » pour les organisateurs. Cet évènement était une première et en appelle d’autres. Peut-être l’occasion de réunir au-delà des écolos. Même s’il a malheureusement peu laissé place à des confrontations contradictoires, à l’image du chahut pendant l’intervention de l’adjointe au maire de Bordeaux, Anne Walryck, ou de l’exclusion de certains vilains capitalistes, comme la Ruche qui dit oui. S.B., X.R.
Le plus Pasolinien : la visite de Ferrara
En avril 2014 c’est la classe : le cinéaste américain Abel Ferrara était à Bordeaux pour y donner une conférence et une master class et pour monter « Pasolini », son nouveau film, co-produit par Dublin films. Un long métrage avec William Dafoe sur le dernier jour du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini qui fut assassiné en 1975 et à qui l’on doit, entre autres, le mémorable et intemporel « Salo » ou « Les 120 journées de Sodome ». Date de sortie : 31 décembre 2014. M.O.
Le plus bondissant : les Campulsations
Le festival des Campulsations : dans une université aux prises avec l’austérité, il y avait quelque chose de réjouissant à voir entre 13 000 et 15 000 personnes participer au concert d’ouverture, placé sous le signe de la « militance » avec des groupes engagés comme la Collectore, le Parti Collectif et Zebda.
La réussite de ce festival a montré qu’avec peu d’argent, peu de moyens humains, mais beaucoup de volonté, il était possible de créer un événement populaire, dans le bon sens du terme, pour le plus grand nombre, avec des créations originales, comme une visite décalée en musique, avec le Parti Collectif, du Musée d’Aquitaine. En proposant des initiatives culturelles innovantes, les organisateurs démontrent qu’il existe des alternatives au « tout boite de nuit » généralement proposé par les corporations étudiantes. D.C.
Le plus 4e dimension : l’impression 3D de tissus humains
L’impression 3D de tissus humains : l’âge de la science-fiction prend forme en 2014 dans le laboratoire Bio-ingénierie tissulaire de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux. Cette unité de recherche est l’une des seules au monde à utiliser ce procédé. Le chercheur Fabien Guillemot et son équipe font figure de pionniers en Europe. Bien que les recherches soient entamées en 2005 – avec le développement de la bio-impression assistée par Laser –, ces travaux permettent actuellement l’impression de tissus de cornée et de la peau afin de répondre aux besoins de la médecine régénératrice, de la pharmacologie, de la cosmétique.
L’objectif de l’équipe de Fabien Guillemot n’est pas seulement de positionner les cellules en 3D mais de leur donner également une dimension temporelle au cours de laquelle les cellules imprimées vont s’organiser, migrer et se différencier de manière autonome pour former des tissus fonctionnels. Dès lors, la dimension temporelle devient la 4e dimension ! W.S.
Le plus « tout n’est pas perdu » : le Chalet aquitain, la Recharge, l’économie collaborative…
Quand d’anciens salariés de Mod8 reprennent en main leur outil de travail – l’usine et le magasin de chaussures pour enfants à Blanquefort –, avec l’envie de garder des compétences et de l’emploi au pays. Quand de jeunes gens créent à Bordeaux une épicerie, mais pas n’importe laquelle : la seule en France fonctionnant sans emballages et proposant en vrac des produits locaux. Et quand d’autres décident de mettre à profit Internet pour créer du lien et de la valeur autour de l’entraide, du troc ou du prêt. Tout cela redonne un peu espoir en notre capacité à tous à inventer des entreprises utiles et non obsédées par la rentabilité à court terme. Que 2015 leur soit fertile ! S.B.
Le plus top… 14 : l’UBB à Chaban-Delmas
D’abord non, mais finalement oui : le meilleur public du Top 14 de la saison 2013-2014 et l’équipe la plus prometteuse de l’élite rugby française auront finalement un stade de taille. Et ce n’est pas parce qu’on aime l’Union Bordeaux Bègles qu’on se réjouit, mais aussi parce qu’on aime le rugby et « la balle à l’aile, la vie est belle ».
Le 17 avril, l’installation à partir de 2016 de l’UBB au stade Chaban-Delmas est officiellement déclarée après qu’un accord a été trouvé entre Alain Juppé, maire de Bordeaux, et Noël Mamère, maire de Bègles. Les deux parties se sont mises d’accord sur le principe d’une « restructuration du stade Chaban-Delmas en enceinte de 20 000 places qui permettrait à l’UBB d’y disputer la majeure partie des rencontres de la saison ».
Le stade Chaban-Delmas, considéré comme un équipement d’intérêt métropolitain, passe sous la responsabilité de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Le stade André-Moga de Bègles devient un centre d’entraînement et de formation pour l’UBB mais aussi des équipes de jeunes du CABBG. Le Nouveau Grand Stade, d’une capacité de 43 000 places, accueillera les matches avec plus de 35 000 spectateurs. W.S
Et pour vous, quelle est la bonne nouvelle de l’année 2014 ? Dites-le dans les commentaires…
Chargement des commentaires…