« Parce que les prix “discount” se font sur le dos des salariés », la CGT appelle à la grève les 400 à 500 salariés de CDiscount à Cestas, ce jeudi 11 décembre. Le deuxième syndicat de la société bordelaise de vente en ligne réclame un 13e mois, une valorisation de l’ancienneté, et une prime indexée sur la croissance de l’entreprise, qui réalise près de 2 milliards de chiffre d’affaires.
Rendez-vous est donné aux salariés à 5h, au moment où les ouvriers de nuit débauchent, pour un arrêt de travail. Le mouvement ne devrait pas donner lieu à un blocage du site. La CGT espère mobiliser au moins 80 salariés.
C’est la première fois que le syndicat entend profiter du rush des achats de Noël pour faire entendre ses revendications salariales, selon son délégué syndical, Rémi Dias Vega :
« La direction ne comprend pas que le rapport de force (gains des grèves précédentes : petite pause à la log, prime logistique, maintien des tickets restaurant, etc.) et le dialogue social n’est qu’une coquille vide. CDiscount réinvestit tous ses bénéfices dans l’entreprise, et c’est très bien, mais on aimerait une participation à la croissance (10,5% au deuxième trimestre pour l’e-commerce, dont CDiscount est le n°2 français, derrière Amazon, NDLR) ».
Dans un tract la CGT dit ne pas accepter que les salariés soient « exclus de la réussite de Cdiscount et de ses investissements financiers » :
« CDiscount, 6e entreprise mondiale, ouvre des antennes partout dans le monde, et entre au Nasdaq avec Cnova » (filiale e-commerce du groupe Casino, qui comprend CDiscount), ajoute Rémi Dias Vega.
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