Nous avons attendu avant de dévoiler le contenu, certains ColisCulture n’étaient toujours pas retirés de leurs points de dépôt. Notre première édition du coffret avec nos propositions culturelles bordelaises a été livrée le 20 décembre pour trouver sa place sous le sapin de Noël. Ce qui a fait des heureux vu les retours enthousiastes de certains sur la page Facebook. Les souscripteurs allant jusqu’à poster les photos de leur coffret, personnalisé selon les préférences de chacun.
Ce fut une première édition et elle ne fut pas des plus simples ! Les premiers contacts à prendre avec les salles de spectacles, les salles d’exposition, les théâtres, les cirques, les éditeurs, les labels de musique… étaient à définir. Tous ont accueilli l’idée avec beaucoup d’intérêt.
Pour ce premier ColisCulture, nous remercions donc pour leur confiance arc-en-rêve centre d’architecture, la salle de concert Le Krakatoa à Mérignac, le cinéma Utopia, le service culturel de la ville d’Eysines à travers sa programmation au théâtre Jean Vilar, la Fédération des éditeurs et producteurs phonographiques indépendants d’Aquitaine, les éditions Cornélius, les éditions Mirobole, Auguste Derrière et le centre Bivouac qui a fourni le bonus de cette première livraison.
Voici donc les livres, les bandes dessinées, les concerts, les spectacles, les expositions, les CD, les places de cinéma et les services qui ont fait notre premier ColisCulture.
« Que la bête fleurisse », de Donatien Mary, Cornélius
Les avis sont unanimes, la première bande dessinée de Donatien Mary est une réussite. « Que la bête fleurisse » est entièrement réalisée en gravure et se distingue par une grande maturité de la part d’un jeune dessinateur qui n’est pas tombé dans la facilité. Il a fallu quatre ans pour terminer ce récit entièrement muet, imprimé en deux couleurs et qui vient d’être édité par Cornélius, installé à Bordeaux depuis quelques mois.
A bord d’un baleinier en manque de prises, le capitaine découvre devant sa porte une dent de cachalot gravée quand, au même moment, un banc de baleine fait son apparition et une chasse miraculeuse commence. Ce sera ainsi tous les matins, des baleines à l’horizon et une nouvelle dent ornée de créatures marines fantastiques. Au cours de ces chasses, un harponneur impassible se distinguera par sa remarquable adresse. Il devient l’objet d’un véritable culte à bord qui va perturber le fragile équilibre du bateau.
C’est lui qui grave les dents de cachalots et les funestes présages qui vont apparaître sur chaque nouvelle dent, chaque fois plus terribles, se confondront bientôt avec la réalité.
« Uniquement les amis », Compagnie Pension de famille – Laurence de la Fuente, Théâtre Jean Vilar à Eysines
C’est une pièce de théâtre faite pour les « like ». « Uniquement les amis » est construit sur un échange avec l’actrice via le réseau Facebook : Séverine Batier est au cœur d’une expérience voulue par Laurence de la Fuente concernant l’apport de la technologie d’un réseau social sur les relations humaines. Une mise en scène qui mêle art dramatique et ère numérique à travers un monologue sur la question du réel et du virtuel.
Créée dans le cadre de la Semaine Digitale 2014, Laurence de la Fuente présente sa pièce qui « oscille entre fiction et réel, et interroge la virtualité dans le cadre des liens amoureux dans un dispositif, celui d’un réseau social, en l’occurrence Facebook, où les liens partagés (photographies, musiques, films) proposent leur propre dramaturgie ».
Elle ajoute : « C’est aussi une représentation de soi et des autres à laquelle on assiste, mais où le corps s’absente et se désincarne. J’ai voulu interroger ce qui amène les personnes à publier des photos personnelles, à émettre des commentaires privés dans cet espace public, avec acharnement parfois. »
« Between the sun and the moon », Studio Mumbai, arc en rêve centre d’architecture
Le Studio Mumbai est fondé en 2005 par Bijoy Jain, architecte indien ayant fait ses études aux États-Unis. Son travail est sous l’influence d’une double culture indienne et occidentale. Installé dans la mégapole indienne, il crée une architecture inspirée de tradition et de modernité en quête d’une harmonie entre la nature et l’homme, une architecture qui puise dans les ressources locales et les savoir-faire de l’artisanat indien.
L’exposition créée par arc en rêve présente trois séquences du travail de Studio Mumbai. Dans la première, Bijoy Jain donne à partager son regard sur l’Inde où il trouve une source d’inspiration inépuisable.
Une deuxième partie expose les matériaux, les maquettes et les prototypes des chantiers en cours et des projets réalisés, comme le refuge Leti 360. Construit à 2 300 mètres d’altitude, au pied de l’Himalaya, ce refuge intègre une attention à l’impact environnemental et le respect des cultures autochtones. Les matériaux utiles à sa construction ont été pensés pour être portés à dos d’homme, avec la seule aide des mules.
La troisième partie rend hommage à Mumbai, la nuit, sous forme d’une invitation au voyage.
« Les mites n’aiment pas les légendes », d’Auguste Derrière, Le Castor Astral
« Devenez transparent et plus personne ne fera attention à vous. Avec la méthode unique de l’Abbé Vitray ! » Ou encore, « Quand il ne veut pas en faire trop, le magicien dose »…
Le troisième tome de la série des livres qui réunissent les maximes de l’illustre Auguste Derrière ne déroge pas à la règle des jeux de mots.
Cette réédition agrémentée d’une carte de jeu de l’oie et d’une reliure en font un objet livre série limitée « collector ». Le premier opus nous avait appris qu’Auguste Derrière était né à Bordeaux, fils de Juste et Prudence, le 29 février 1892. « Quand Prudence avait senti l’arrivée imminente de sa progéniture, Juste avait pris les devants et retiré, avec prudence, le petit Derrière du dedans. »
Dans la morosité ambiante, « Les mites n’aiment pas les légendes » vient compléter une œuvre foisonnante de grandes réclames déjà entamée par « Les moustiques n’aiment pas les applaudissements » et « Les fourmis n’aiment pas le flamenco », tous parus au Castor astral.
« Le jour où les zombies ont dévoré le père Noël », de S. G. Browne, Mirobole éditions
« Au cinéma, ça pourrait être du Tarantino », disait de ce livre Le Parisien. C’est tout à fait ça ! Traduit de l’anglais, le roman de l’Américain S. G. Browne édité par la toute jeune maison d’édition bordelaise, Mirobole, est un savant mélange d’humour et d’horreur dosé avec subtilité à chaque page. Le héros du livre, Andy Warner jette un regard acerbe et cynique sur la société en période de fêtes de fins d’année.
Andy Warner vient de passer une année soumis à des tests expérimentaux dans un laboratoire de recherches sur les zombies dans l’Oregon. A quelques jours de Noël, devenu zombie malgré lui, il parvient à s’échapper déguisé en père Noël…
Une fois à l’extérieur, une adorable fillette solitaire croit rencontrer le vrai père Noël et se met à le suivre, alors que d’autres zombies le reconnaissent et exigent de lui qu’il soit leur chef. Jonglant entre le premier et le second degré, « Le jour où les zombies ont dévoré le père Noël » est une succession de gags hilarants.
« Si vous n’avez jamais eu à subir une invasion d’asticots tandis que votre cerveau se liquéfie et bouillonne en vous jaillissant par les trous de nez, les oreilles et la bouche, alors vous ne pouvez pas comprendre. »
Tribute to Hendrix, Krakatoa
Comme son nom l’indique, cette soirée prévue le samedi 31 janvier au Krakatoa est l’occasion de célébrer le génie musical de Jimi Hendrix. Des musiciens bordelais se sont réunis pour reprendre et réinterpréter ses œuvres maitresses : Jean Fontanille et Stéphane ‘Fanalo’ Alaux (guitares), de Roger ‘Kemp’ Biwandu (batterie) et de Geoffrey ‘shob’ Neau (basse et chant). Ils ont collaboré avec les plus grands : Jeff Beck, Marcus Miller, ETHS, Joe Zawinul, Mike Terrana, Patrick Rondat, Ron Thal…
Le groupe bordelais Dätcha Mandala se joint lui aussi à cet hommage. Composé de Nicolas Sauvey (basse, chant et harmonica), de Jérémy Saigne (guitare et chœurs) et de Jean-Baptiste Mallet (batterie et chœurs), le trio puise ses influences dans des références sûres comme Led Zeppelin, AC/DC, The Doors, The Beatles et… Jimmy Hendrix.
Des CD des labels de la FEPPIA
Fondée en octobre 2007, la Fédération des éditeurs et producteurs phonographiques indépendants d’Aquitaine (FEPPIA), réunit des labels qui accompagnent des artistes et des esthétiques singulières dans les musiques actuelles. Pour faire face à « la dévalorisation quotidienne de la musique », la Feppia met à leur disposition les moyens et outils nécessaires à la visibilité de leurs productions.
Dans ce premier ColisCulture, et selon les préférences des souscripteurs, voici les CD qui s’y sont glissés :
- « Ephemeral », le deuxième album de Rich Aucoin sorti chez Platinum records, est d’une fraîcheur joyeuse grâce à une dose electro plus punchy que sur la première production du canadien.
- « Stars and Stones », le quatrième album de Luis Francesco Arena sorti chez Vicious Circle, confirme la maîtrise de l’artiste français pour distiller des ballades d’une belle mélancolie.
- « French Pop », compilation Bordeaux Rock, réunit 17 groupes pour 17 titres qui assoient en force la qualité de la pop française (Lescop, Aline, Mustang, La Femme, Pendentif, Granville…)
- « 900 Miles », de Bethany et Rufus sorti chez Daqui, est une association réussie entre la douceur de la voix de Bethany Yarrow et les compos bien senties de Rufus Cappadocia. Résultat : une subtilité entre le son jazzy et les mélodies folk.
- « Parlons-en », le deuxième album des Gosses de la rue sorti chez Melodinote, est un beau voyage sur les routes de l’Europe manouche où l’on croise du jazz, du be-bop et de la musique classique.
Cinéma Utopia Bordeaux
On ne présente plus Utopia, le réseau français de cinémas indépendants fondé par Anne-Marie Faucon et Michel Malacarnet. Implantés dans plusieurs villes de France, les cinémas Utopia sont membres fondateurs de l’association Indépendants solidaires et fédérés.
Utopia Bordeaux, installé dans l’église Saint-Siméon, place Camille-Jullian à Bordeaux, propose dans le ColisCulture des places de ciné pour les films et les séances de votre choix, histoire de se faire une toile après avoir pioché dans une sélection loin des blockbusters.
Bivouac Darwin
Situé à Darwin, Bivouac propose de nombreuses disciplines dédiées à se faire du bien : Hatha yoga, Vinyasa yoga, Lady yoga, gym pilates, Qi Gong, Aïkido, Taïchi chuan, méditation, cardio boxe, renforcement musculaire, gym sénior et même de l’anglais en mouvement et de l’herboristerie.
Avec deux séances de votre choix, cerise sur le gâteau de ce premier ColisCulture, vous avez de quoi commencer l’année, période faste en bonnes résolutions, en « bivouaquant » tout le long de l’année 2015, zen et en forme.
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