
Accusés de faire de la « propagande politique et religieuse », trois chansons écrites dans le cadre d’ateliers des centres d’animation, ont entraîné l’annulation des concerts d’une jeune rappeuse bordelaise. L’affaire remonte à 2013, mais sa famille et l’association Effort 2 Conscience demande toujours un débat public contradictoire. Elle illustre la crispation autour de la laïcité.
Le 18 mai 2013, Anissa, une adolescente férue de rap, monte sur la scène du CIAM, l’école de musique de Saint-Michel. La jeune femme, qui a 17 ans à l’époque, est voilée. Accompagnés de musiciens en formation pro, elle chante plusieurs morceaux de sa composition, réalisés dans le cadre d’ « Une corde à son art ».
Ce projet, monté par l’association (E2C) avec 25 jeunes de quatre centres d’animation de la Ville de Bordeaux, devait se traduire par des concerts de restitution dans les quartiers concernés (Bacalan, Argonne-Nansouty-Saint-Genès, Saint Pierre et Le Lac). Mais ces représentations n’auront pas lieu, comme le raconte Anissa :
« Tout se passe bien pendant le concert, jusqu’à ce qu’une embrouille se déclenche dans la salle entre Cédric Bernard, directeur d’E2C, et Jean-Luc Benguigui, le directeur de l’Association des centres d’animation des quartiers de Bordeaux (Acaqb), qui voulait monter sur scène et me faire arrêter de chanter. J’apprends ensuite qu’on exige le retrait de trois chansons, alors qu’on devait passer trois jours plus tard dans mon quartier, à Bacalan. Motif : les textes ne sont pas conformes aux statuts de l’Acaqb. Pour moi c’est une censure personnelle, la seule fois où je suis monté sur scène avec le voile. Je me suis effondrée en larmes. »
Quatre concerts annulés
E2C refuse de « cautionner la censure de morceaux écrits au sein » de ses ateliers d’écriture. L’association, qui intervient depuis 2007 dans les centres d’animation de Bordeaux – lauréate en 2010 du « Prix coup de cœur de l’initiative sociale et solidaire de la CUB catégorie Jeunesse », demande un report des concerts, avec un débat public et contradictoire dans les quartiers.
Devant le refus de l’Acaqb, E2C préfère tout annuler plutôt que de retirer les trois chansons du programme. Puis elle met fin aux opérations menées avec les centres d’animation de la Ville.
Jean-Luc Benguigui justifie cette censure :
« Dans nos 11 centres d’animation, on accueille tout le monde pour favoriser les expressions culturelles. Mais on fait très attention à tout ce qui est du domaine du prosélytisme religieux ou politique. Or trois textes étaient ouvertement politique et religieux, et nous n’avions pas pu les avoir avant. »
« Liberté ? Je vous réponds Palestine »
Que leur reproche-t-on exactement ? D’être contraires aux articles 3 et 4 des statuts des centres d’animation, à savoir « le respect des convictions individuelles et dans l’indépendance à l’égard des partis politiques et des groupements confessionnels », et « l’esprit laïque, de liberté et de partage, d’ouverture, de dialogue, de pluralisme et de neutralité ».
Dans ses échanges avec E2C, l’Acaqb ne vise pas de passages particuliers de chansons, mais déplore le contenu politique de l’un des trois textes, notamment ses références à l’État palestinien et à la République française :
« Oui dites-moi si un jour Palestine sera libre/Que nous rendrons hommage à tous ces martyrs / (…) Dites-moi si “détester la France” est si normal / Pour moi cette haine et si banale…/ (…) Dites-moi “Liberté”… Je vous réponds “Palestine”… / Dites-moi “Égalité”… Je vous réponds “Racisme”… / Dites-moi “Fraternité”, je vous réponds qu’aucun homme n’est vrai ! »
Pour Anissa, ce n’est pas une attaque contre la France, mais contre le Bloc identitaire, le mouvement d’extrême droite cité à la fin de la chanson.
Pourquoi j’ai porté puis ôté le voile
« Le voile prouve que l’on veut plaire à son créateur. J’ai choisi de le porter à une époque où ça n’allait pas trop et où j’ai trouvé du réconfort dans la religion. J’avais besoin de savoir qui j’étais entre mes cultures d’origine. Et puis c’était pratique pour ne pas attirer le regard des hommes. Cela cache bien les formes, or je suis très complexée par rapport à mon physique – il vaut mieux être un cerveau qu’un corps. Je ne veux pas plaire aux hommes, je veux me plaire à moi-même. »
Selon Anissa et ses parents, que Rue89 Bordeaux a rencontrés, la démarche lui appartient : sa mère, basque et française, et son père d’origine marocaine arrivé en France en 1973, l’ont laissé libre de choisir sa foi. Ils l’ont même dissuadé de porter le voile :
« Le voile, ce n’est pas la religion, mais ce n’est pas un amusement non plus et si tu le mets c’est pour la vie », dit l’avoir prévenu Hassan, grand lecteur du Coran, mais aussi de la Bible et de la Torah. « Je lui ai dit qu’on ne vivait pas dans une société musulmane et qu’elle risquait d’avoir des obstacles, poursuit Katia, la mère. A l’école, on va t’obliger à l’enlever, puis quand tu chercheras du boulot on ne va pas t’embaucher. »
De fait, après avoir porté deux ans le jilbab, Anissa l’a retiré, notamment pour trouver du travail – après avoir réussi haut la main son bac et des études de commerce, elle attend une réponse pour un contrat d’apprentissage dans les écoles de la Ville de Bordeaux. Mais cette expérience l’a marquée :
« Les circonstances ont fait que ce n’était plus possible. Mes recherches d’emploi, mais aussi les problèmes que ça posait avec la famille de ma maman. J’ai été beaucoup discriminée, j’ai perdu beaucoup d’amis. Cela faisait beaucoup sur mes épaules. »
Une fan de Diam’s
Dans les deux autres chansons, ce sont les références religieuses qui sont incriminées : « Ne néglige pas la religion qui peut t’emmener jusqu’à la-haut/Mène ta vie comme une rébellion/Sinon tu tombes dans le caniveau », assène le refrain de l’une, sans toutefois citer explicitement l’Islam ou toute autre confession.
L’autre livre le témoignage d’une jeune femme voilée :
« Blessée par les regards qu’ils te lancent/Tu es musulmane de France/Adolescente pratiquante, à l’entrée de ton lycée/On touche à ta fierté, parce qu’au nom de la laïcité/On te veut les cheveux dénudés./Quand ils te fixent, toi et ton foulard,/Ils pensent que tu es une fille soumise par ta religion :/Un raisonnement automatique, comme une équation de mathématiques.Pour eux, fille voilée égale fille soumise ».
Anissa explique avoir écrit ce texte avec une amie issue d’une famille non pratiquante, et qui s’est reconvertie à l’Islam par conviction personnelle mais ne voulait pas monter sur scène. En fait, la chanson est très autobiographique.
Cette fan de Diam’s a porté deux ans le jilbab (robe, couvrant les cheveux et tout le corps hormis les pieds et les mains) « à une époque où ça n’allait pas » et où elle cherchait « du réconfort dans la religion musulmane » (lire l’encadré). Loin d’être une aliénation à une famille intégriste, c’est au contraire aux yeux de l’adolescente un signe d’affirmation.
« La souffrance d’une gamine »
Mais concilier celle-ci avec la musique n’allait pas de soi, comme l’explique Younès Boughaba, animateur au centre d’animation Bordeaux Bacalan pendant « 1 Corde à son Art » :
« Anissa était le moteur du projet parmi les jeunes du centre d’animation. Quand elle s’est voilée cette année là, elle voulait arrêter la musique et la scène. Mais elle est revenue avec un texte expliquant pourquoi et comment elle porte le foulard, mais où l’on entend plus la souffrance d’une gamine que de la propagande religieuse. On lui a dit que c’était dommage de ne pas monter sur scène pour le défendre. Et c’est une façon de prévenir les dérives : c’est facile de tomber dans l’extrémisme quand on est dans la découverte de quelque chose. »
Cela devait ainsi être un signal « à ceux qui disaient à la jeune fille que faire de la musique, c’est pêcher », renchérit Cédric Bernard, d’Effort 2 Conscience.
« Moi, je voulais prouver que même voilée je peux chanter et faire ce que je veux, raconte la jeune Bacalanaise, d’autant plus amère quant à la censure dont elle a été victime. Je me dis que la France n’est pas vraiment le pays des libertés. Elle est beaucoup idéalisée au Maroc où je dis à mes cousins : “N’y va pas, reste dans ton bled !” »
Silence radio
« Comment ouvrir le débat avec une jeunesse qui s’exprime dans des propos clairs qui ne sont ni diffamatoires ni injurieux, face à des responsables de centres d’animation qui opposent une censure autoritaire sous forme de fin de non-recevoir ? » s’interroge Cédric Bernard.
Mais la direction des centres d’animation ne l’entend de cette oreille. Pour Jean-Luc Bengugui, outre les textes, l’attitude d’Anissa sur scène est aussi en cause. Il évoque des « appels à la prière » que le visionnage d’extraits du concert au CIAM par Rue89 Bordeaux n’a pas permis de vérifier.
Des juristes consultés par E2C leur indiquent que la « censure » ne pouvait « en aucun cas être justifiée par le respect du principe de neutralité, puisque celui-ci est applicable aux agents publics, et non aux bénéficiaires d’une structure portant une mission d’intérêt général », comme Anissa dans le cadre des centres d’animation.
Cédric Bernard refuse toutefois de saisir la justice. Il demande aux associations (SOS Racisme, la Licra…), ainsi qu’aux élus bordelais – Alain Juppé, les conseillers municipaux représentant la ville au conseil d’administration de l’Acaqb… – de prendre position. Le père d’Anissa, Hassan, interpelle même directement le maire lors de la Quinzaine de l’égalité, en novembre dernier à Bordeaux. Sans réponse.
Interrogé par Rue89 Bordeaux, Marik Fetouh, adjoint en charge de l’égalité et de la citoyenneté, justifie ce silence :
« Il est délicat de solliciter des tiers pour donner une opinion forcément jugeante. L’Acaqb est extérieure à la Ville, juridiquement autonome, et on ne peut s’ingérer dans un conflit qui ne nous concerne pas. La ville finance les centres d’animation, et est représentée au conseil d’administration, mais leurs actions sont de leur responsabilité pleine et entière. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut prendre position, mais nous n’avons pas suffisamment d’éléments pour ce faire, c’est en cours d’analyse. Si Effort 2 Conscience estime qu’il y a une discrimination, des recours existent. Seul un juge peut décider s’il y a une faute par rapport au droit ».
Des centres animés
Interrogé par E2C, Jean Lassort, délégué en Gironde du Défenseur des Droits, répond quant à lui que l’affaire ne constitue pas une discrimination, celle-ci étant constituée par le fait de traiter de manière moins favorable une personne se trouvant dans une situation comparable dans un domaine déterminé par la loi (l’emploi, l’accès à un service…) en raison de critères prohibés par la loi (sexe, origine, handicap, religion…).
Si l’affaire n’est pas portée en justice, elle fait au moins du bruit dans le landerneau des centres d’animation et à Bacalan. Une bonne partie des animateurs du quartier soutiennent Anissa et Effort 2 Conscience. Les ateliers rap et slam sont suspendus – ils le sont encore, remplacés depuis peu par du théâtre d’impro comme forme de libre expression.
« En décembre, lors d’un Forum citoyenneté ouvert aux jeunes du quartier, on s’est effectivement rendu compte que la décision n’avait toujours pas été entendue ou digérée par la personne qui en a été victime, souligne Samira Zaryah, directrice du centre d’animation de Bacalan depuis mars 2014. On a voulu offrir cet espace d’échange et de liberté organisée et encadrée où les personnes pouvaient exprimer leur mal être, et les jeunes ont montré qu’ils avaient besoin de passer à autre chose. Ceux du groupe de l’époque sont là aujourd’hui, et prennent le train en marche. Être en exercice de citoyenneté est bien plus complexe que de faire croire aux jeunes qu’on peut dire tout et n’importe quoi. Des ateliers d’écriture, il y en aura dans le cadre de matchs d’impro, pour aller vers du théâtre forum. On reprend par différentes étapes. »
Un art contestataire par essence
Des ateliers de rap, Anissa les attend avec impatience : elle qui n’arrivait plus à écrire depuis la censure, a mis fin à son angoisse de la page blanche, et veut pouvoir renouer avec le centre d’animation, « sa deuxième maison, sans les parents sur le dos ».
« Un travail de 10 ans est tombé à l’eau », soupire Younès Boughaba, pour lequel cette affaire a été « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».
« Le hip hop, c’est un art contestataire, relié à la vie politique. Je ne peux pas dire aux jeunes “faites du rap, mais parlez du beau temps”. Et s’il n’y a pas de hip hop, on ne peut pas attirer les gens du quartier. »
En conflit avec la hiérarchie du centre d’animation, il part en congé sans solde, est muté, et s’est depuis reconverti. L’animateur était notamment en désaccord avec l’approche de la laïcité de l’association.
« Est-ce que la laïcité c’est nier toute religion, ou est-ce que c’est respecter les pratiques des autres ? Quand on a 30% de musulmans pratiquants dans un quartier, veut-on vraiment rassembler toute la population lorsqu’on fait un repas de quartier et qu’on sert de la viande et qu’elle n’est pas halal ? Pour un travailleur social, la règle de base c’est le respect de tout le monde. »
Crispations
Le voile est en tous cas un sujet manifestement sensible pour le directeur de l’Acaqb : selon Carole Lataste, de l’association « N’a qu’1 œil », Jean-Luc Benguigui voulait modifier une entrée sur ce sujet dans l’édition 2009 du dictionnaire « Blablabla », qui rassemble des définitions collectées auprès de différents publics bordelais, et qui était coproduit (à hauteur de 20% environ) par l’Acaqb.
L’éditeur refuse, et propose d’introduire un nouveau sens au mot. Alors que l’auteur d’un des textes écrit « j’ai voulu mettre le voile aujourd’hui, par respect pour ma culture et pour qu’on me respecte », la définition ajoutée souligne notamment que « le voile impose à la femme une empreinte identitaire et de soumission ».
Si Jean-Luc Benguigui indique ne pas se souvenir de cet exemple précis, il affirme que plusieurs modifications et compléments ont été faites au dictionnaire « Blablabla » après relecture des matériaux collectés en atelier :
« Nous faisions attention à la formulation et à l’ouverture des définitions, et intervenions sur des questions de forme. Nous n’avons jamais interdit quoi que soit. »
Le partenariat entre l’Acaqb et N’a qu’1 œil s’arrêtera toutefois peu après, l’éditeur associatif ayant d’après Jean-Luc Benguigui voulu « changer ces critères de validation pour avoir l’entière responsabilité éditoriale ».
Pour le sociologue-documentariste Bertrand Hagenmuller, qui prépare un film sur la censure des chansons d’Anissa, « le fait qu’on ne puisse pas débattre de ces questions et qu’on décrète au nom de la morale ce qu’il est bon de dire ou pas, cela relève bien la crispation de la société française autour de ces questions de laïcité. Mais celles-ci n’ont pas de réponses évidentes ».
D’autant moins qu’elles varient au gré des vents politiques. Et ceux-ci, à l’image des débats sur les repas de substitution à la cantine, ont tendance à souffler fort vers la droite.
Mais il est bien clair que si les gens qui viennent en centre social peuvent pas s'exprimer librement, c'est peut être le moment de les fermer, ou alors de créer des goulags avec une pensée unique, où tous les moutons pensent pareils et disent amen au chef. Et si c'est le rapport au religieux qui dérange, elle peut parler de Palestine à un concert non? c'est quoi le pb? sachez que y'a bien pire dans d'autres centres de l'asso, et complètement cautionné par les politiques et l'asso, donc là c'est vraiment ridicule mais ça va juste permettre de délier les langues et faire ressortir les failles ailleurs...
Et surtout la religion majoritaire bien que en grande chute de pratique c'est le catholicisme et les protestants, la laïcité n'est pas une religion!
Quand à Charlie...c'est de l'humour, ce qui n'est pas le cas de la chanson. Mais peut être cela est trop positif l'humour, ce n'est pas dans les habitudes, et le drame c'est plus populaire.
votre commentaire ne fait qu'envenimer les choses. Je suggère plutôt la modération.....de tous les côtés.
les textes sont aborder de manière trop approximatif je trouve, on ne regarde que les partie qui on pour apparence de gêner.
certes certain mots peuvent être mal pris, mais pourquoi donner une chance au jeune de s'exprimer, pour ensuite leurs mettre des bâtons dans les roue afin qu'ils restent dans le moule.
la laïcité et tout de même un principe trop ambiguë.
la remise en cause de celle-ci nous montre bien sa fragilité (dans le sens ou la laïcité n'est pas très claire ).
Lui il a le droit de faire du prosélytisme.
Et de se comporter comme le mâle dominant de la horde sauvage au sein de SON asso...
Et cela ne gêne aucunement la mairie, puisque ainsi les quartiers populaires de toute la ville sont réduits au silence et l'immobilisme.
Enfin les langues commencent à délier!
Jean Louis Costes, L’Art irrécupérable
Si tu veux toujours faire des textes sur scène, même acapella, va faire un tour sur le groupe "slam Bordeaux" sur FB, on fait 2/3 scènes par mois, ouvertes à tous :)
Continue d'écrire si tu aimes ça, le reste, bah, foutaises.
Car de quoi s'agit-il?
Stigmatisation: Islam, encore le mauvais rôle et dans le rôle du censeur un directeur général au nom connoté alors forcément anti...
Instrumentalisation: qui instrumentalise qui? cela profite à qui ? pour quelle cause? On peut se poser légitimement ces questions. Depuis 2013, rien n'est lâché par effort de conscience. Je pense à cette jeune fille pour qui cela ne doit pas être simple d'assumer ses choix, ses revirements, les pressions des uns et des autres, de faire l'objet d'un film documentaire pour justifier des travaux de recherches, d'articles de presse, d'être présente sur les réseaux sociaux où on l'encense... mais demain que restera t'il de tout cela? Je m'interroge aussi sur les motivations des salariés qui débectent sur leur dg comme si la vengeance était leur moteur, leur seule raison d'être...
Victimisation: Toujours cette jeune jeune fille que l'on victimise. Rien dans l'article n'est écrit sur les autres jeunes et sur leurs textes qui eux, étaient en adéquation avec les statuts et les valeurs de l'association mais qui n'ont pas pu s'exprimer parce qu' Effort de conscience a tout annulé. Comme quoi il y a bien eu des écrits slamés conformes au cadre. Mais de cela bien sûr on ne parle pas, cela ne ferait pas le buzz et ce n'est pas le sujet...
Quant on est dans un rôle d'éduquant, on se doit de dire non quant ça déborde, c'est ce que font les parents, l'école, les éducateurs, les animateurs et cela n'a rien de choquant. Ce qui est choquant c'est qu'au nom d'une pratique artistique dans un cadre éducatif on ai laissé faire, jusqu'à laisser monter cette jeune sur scène. Alors aujourd'hui il leur faut trouver un bouc émissaire... Il y a là un manque de responsabilité assumée flagrant chez des animateurs qui n'ont pas su dire non.
si oui tu n'aurait pas dit sa
Cet "anonyme" sait parfaitement que ce qu'il dit est faux... c'est médiocre et je reconnais son style...sans doute un grand professionnel de la l'animation socioculturelle...
Et c'est vraiment triste qu'en France pays des droits de l'homme des femmes et des enfants une femme ne puisse pas porter un foulard sans subir de remarques ou de discriminations à l'embauche, logement...
Je ne comprend pas pourquoi par contre rue 89 nous sort cet article que maintenant mieux vaut tard que jamais mais bon.
vous gardez des articles sous le coude pour les sortir quand c 'est plus vendeur?
Cela aurait été bien de nous dire où c'est que l on pouvait se procurer les chansons d'Anissa tant qu'à faire
Courage à toi inch Allah un jour tu remettras le voile et tu chanteras avec sans que personne ne t en empêche
Bravo pour ne rien lâcher comme vous le faites. Courage à toi Anissa.
Même si la situation n'est pas similaire, M.Benguigui est impliqué dans une autre affaire de censure la semaine dernière.
M.Benguigui a une autre casquette: il est également membre du bureau de la LICRA Bx en tant que conseiller de la Présidente de la LICRA Bordeaux. Cette organisation s'est illustré récemment, au côtés d'autres organisations, en faisant pression du 24 au 30 mars dernier sur la direction de l'IEP Bx pour interdire/censurer l'universitaire Farid Esack, militant anti-apartheid sud africain nommé par le regretté Nelson Mandela commissaire à l'égalité des sexes.
Les mensonges invoqués par la LICRA: le Professeur Farid Esack incarnerait l'antisémitisme et la violence. En réalité ce qui semblait poser problème à la LICRA et au conseiller Benguigui est que ce professeur reconnu, qui a combattu lui même l'apartheid sud africain, venait pour dénoncer l'apartheid israélien.
Suite à une lettre de 5 ministres sud-africains et plus de 300 universitaires contredisant ces mensonges et appelant au maintien de la conférence, la direction de l'IEP a pris une sage décision en autorisant la conférence et en refusant de céder à la pression de ces organisations.
Comme dit précédemment, ce n'est pas une situation similaire (motif de la censure, type d'évènement, sujet). Ce qui est identique est l'implication de M.Benguigui dans la volonté d'interdire ce qui ne convient pas à ses idées personnelles alors qu'aucune infraction, diffamation ne justifie une interdiction.
De telles pratiques de la part d'un directeur d'une association telle que l'ACAQB semblent dangereuses pour la jeunesse de Bordeaux.
je suis ce dossier avec grand intérêt, pour cause la notion de "liberté d'expression" en ce moment est à géométrie variable en France; que se cache derrière ce mot magique qu'est "laïcité"?
La masse connait-elle l'ethymologie de celui -ci? J'en doute,
Bordeaux est un microcosme de la société Française, une métropole qui regroupe autant les classes populaires que l'hyper classe bourgeoise qui a en partie construit sa fortune sur le commerce de la traite négrière, mais ça c'est tabou voire "anti laïc" d'en parler, du moins à certaines personnes...
Nous sommes dans une période anxiogène, pourquoi?
Par ce que d'un coté il faut trouver le coupable à tous les maux sociétaux : chômage de masse, insécurité, environnement, terrorisme ect ect ect...
Qui est le bouc missionné pour ça? Un esprit clair et indépendant aura vite trouvé...
Revenons à Bordeaux, ville charmante au demeurant mais cela ne suffit pas ou plus de nos jours; il est évident que cette ville est l'une des places fortes, si ce n'est la place forte de la Franc-maçonnerie hexagonale, nul besoin d’être agrégé de quoi que ce soit pour s'en apperçevoir, il suffit de se balader dans la ville pour se rendre compte de l'architecture des "frères", un exemple?
Les petites armoiries de la mairie, vous savez cet entrelacement de trois espèces de boucles? Qu'est-ce donc?
Ce symbole représente la "triquetra" logo, dessin hérité de la civilasation viking, certains y voient aussi un triple 6 , ce qui est le cas, autre exemple le monument des girondins et ses trois lunes bien accrochées en haut de l'édifice.Soyons sérieux , je parle ici
d'occultisme à grande échelle et toute la ville en est de meme...
Le terme "laicité" a été crée par les Francs maçons, pour ceux que ça intéresse et surtout les Bordelais faites vos recherches, c'est très instructif et on pourra se rendre compte de la collusion entre les différentes loges et certains courants de pensées pour rester dans le légalement parlant.
Je digresse mais il est sur que lorsque la licra de Bordeaux qui avant s'appelait
lica, demande l'interdiction d'un artiste de se produire sous prétexte "d'incitation à la haine raciale et à l'anti-sémitisme"
et que de l'autre coté elle se comporte comme juge et partie il y a matière à discuter...
Pour revenir à cette jeune fille et à son histoire, cela traduit bien la limite entre le politiquement correct et les vérités qui ne sont pas bonnes à disserter... Encore une fois la puissance politique de cette ville coupe court à toutes explorations de débat car "anti républicain" .
Je connais des gens qui ont travaillé pour cette association, pour certains qui y travaillent encore cela se passe relativement bien, en restant mesuré, pour d'autres cela a été une expèrience ploutocratique sous couvert "déducation populaire" via un financement municipal en partie, pour ne pas dire étatique.
Donc cette affaire ne m'étonne guère car elle est à l'image de Bordeaux; Antinomique, cordialement.
Anouar el-Sadate et Yitzhak Rabin sont des morts héroïques pour avoir voulu défendre la paix, nous mourons bassement et dans l'ignorance à vouloir la haine entre nous.
Anissa ne vous laissez pas prendre dans cette guère, dans la volonté de certains de se servir de vous pour régler leur compte. Vous avez tant à faire de part votre engagement que certains ont décrit ici qui doit être utile à la réussite de votre vie heureuse. Pour beaucoup les choses ne sont pas facile quelque soit son physique sa religion, sa couleur, rien n'est acquis pour une très grosse majorité de concitoyens.La France n'est pas une poubelle où l'on se bat pour se nourrir.La France on lui en demande toujours plus mais c'est un pays qui s'apprécie énormément lorsqu'on a pu le comparait à d'autres pays du monde bien hostile aux différences.
Chacun se lève chaque jour et doit apporter sa pierre d'humanité. Bien à vous,