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Gironde : Jean-Luc Gleyze président du conseil départemental

Le conseiller du plus petit canton de la Gironde devient président du plus grand département de France : Jean-Luc Gleyze, élu ce jeudi, succède à Philippe Madrelle, qui a fait ses adieux à l’assemblée.

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Gironde : Jean-Luc Gleyze président du conseil départemental

Avec 44 voix, Jean-Luc Gleyze est élu par ses pairs président du conseil départemental de la Gironde (SB/Rue89 Bordeaux)
Avec 44 voix, Jean-Luc Gleyze est élu par ses pairs président du conseil départemental de la Gironde (SB/Rue89 Bordeaux)

L’accolade entre les deux hommes est brève mais intense. Après un scrutin remporté par Jean-Luc Gleyze avec le plein des voix de sa majorité PS et écologistes (44 conseillers), le nouveau président du conseil départemental monte à la tribune, accueilli par Philippe Madrelle. Changement de génération, avec l’élection d’un homme relativement jeune (52 ans), mais pas de révolution à attendre dans ce passage de témoin :

« Ma responsabilité est de perpétuer l’ADN Madrelle pour que la Gironde ne soit jamais à deux vitesses. Madrelle reste la Gironde et la Gironde restera génétiquement Madrelle », lance Jean-Luc Gleyze à côté de celui qui l’a adoubé comme son successeur, et qui a tiré jeudi sa révérence après 36 ans de présidence.

Dans un discours personnel, le nouveau patron du département rend hommage à ses autres mentors en politique, notamment Marc Lalanne, ex maire de Captieux et Jean Sangot, secrétaire général de la mairie et conseiller général. Les deux hommes ont poussé l’employé à la mairie de Captieux de se lancer en politique, aux élections cantonales, en 2004.

« Pur produit de l’ascenseur social »

L’émotion affleure quand Jean-Luc Gleyze évoque ses origines, Captieux, « village de pinèdes et de ruisseaux aux eaux transparente qui m’a vu grandir, ou je vis et continuerai à vivre. Si je suis déchu à cet instant du mandat de maire (par la règle du non cumul des mandats, NDLR), que mes concitoyens soient assuré que je resterai à leurs cotés » (il reste premier adjoint de sa ville, et vice-président de la communauté de communes du Bazadais).

Avant une déclaration d’amour à sa femme et ses deux enfants, Jean-Luc Gleyze rappelle son extraction modeste – ses parents travaillaient dans une scierie :

« Je ne suis pas dans le moule habituel du parcours politique, mais un pur produit de l’ascenseur social à l’époque ou suffisait de le sonner pour qu’il arrive. Mes parents m’ont inculqué les valeurs fondamentales de travail, de constance et de fidélité issues de leur tradition ouvrière. »

Le président du département s’excuse de ce passage « un peu festival de Cannes », puis dresse une sorte de feuille de route de son mandat. Il y parle de valeurs républicaines (« liberté, égalité, fraternté, laïcité, liberté de conscience »), d’objectifs généraux (« la solidarité humaine et territoriale comme épicentre » de sa politique, la transition énergétique) et de méthode (ateliers de réflexion au conseil départemental, appui technique aux communes). Mais peu de projets concrets. Interrogé ensuite par la presse, il remet les annonces à plus tard, assurant qu’il a déjà « 70 dossiers chauds en attente ».

Les conseillers départementaux de la majorité soulignent sa volonté de jouer collectif. Pour en savoir plus sur les priorités, il faudra sans doute attendre de connaître les contours et les titulaires des délégations qui seront données le 10 avril aux 15 nouveaux vice-présidents. Parmi eux, des « éléphants » girondins, jeunes et moins jeunes – Christine Bost, Matthieu Rouveyre, Jean Touzeau, Jean-Marie Darmian… Et une écologiste, Anne-Laure Fabre-Nadler. Les trois conseillers EELV sont plutôt satisfaite de la désignation de Jean-Luc Gleyze, proche de leurs combats, notamment contre la LGV Sud.


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