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Alain Juppé, Républicain « confiant » et « vigilant »

Au congrès des Républicains, Alain Juppé a affiché sa solidarité avec sa famille politique malgré les sifflets de certains militants. Il a rappelé ce dimanche matin qu’il ne participera pas aux primaires pour 2017 si elles ne sont pas ouvertes au centre.

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Alain Juppé, Républicain « confiant » et « vigilant »

Alain Juppé a affiché ce dimanche sa détermination à gagner les primaires de la droite pour la présidentielle 2017 (WS/Rue89 Bordeaux)
Alain Juppé a affiché ce dimanche sa détermination à gagner les primaires de la droite pour la présidentielle 2017 (WS/Rue89 Bordeaux)

Alain Juppé a dû user de tout son sang froid quand il a été accueilli avec les sifflets sur la tribune du congrès des Républicains (ex-UMP). Avec une certaine abnégation, il est passé outre et a rappelé à l’audience qu’elle était sa famille :

« Il faut rassembler autour d’un projet qui recueille l’adhésion, a déclaré l’ancien premier ministre. On ne fait rien de bon dans la division, ni dans la recherche méthodique du clivage. Notre société a besoin d’apaisement, pas de revanche. Nous devons marquer le cap, faire partager le projet‬ qui va mobiliser les volontés. »

Le maire de Bordeaux a donc joué le jeu du rassemblement dans le parti de droite. Sans nostalgie apparente, il salue la nouvelle appellation « Les Républicains » en expliquant, sans donner de précisions, que c’était nécessaire « compte tenu des événements des trois dernières années » :

« J’ai été l’un des fondateurs de l’UMP en 2002, et son premier président. Aujourd’hui, une page se tourne, et il fallait la tourner. Compte tenu des événements des trois dernières années, il était nécessaire de donner un nouveau visage à notre formation politique. J’ai aimé l’UMP, je suis sûr que j’aimerai les Républicains. Cette journée doit être un moment d’unité. »

Des primaires ouvertes sinon rien

Parallèlement, le maire de Bordeaux a encore affirmé, au « Grand rendez-vous » Europe 1-iTELE-Le Monde de ce dimanche matin, qu’il était décidé à se porter candidat aux primaires de la droite en vue de la présidentielle de 2017 :

« Je vais gagner les primaires. […] Je suis déterminé à gagner, je vois bien que les idées que je défends ont un écho important dans l’opinion publique ».

Mais pour l’organisation de primaires ouvertes, « c’est pas gagné » selon Alain Juppé. Il a rappelé qu’il n’y participerait pas si celles-ci n’étaient pas ouvertes au centre. Il s’est dit « confiant » mais « vigilant » :

« Si ce sont des primaires des Républicains, ce sera non. Il faut que ce soit des primaires de la droite et du centre pour l’alternance. Et c’est pas gagné. On a fixé le cadre, […] maintenant on va rentrer dans la mise en œuvre concrète. […] Si ça se passe bien, si les primaires sont transparentes, s’il y a suffisamment de votants, si c’est bien des primaires de la droite et du centre, je jouerai totalement le jeu. Si c’est les primaires des Républicains entre Le Maire et Sarkozy, ça ne marchera pas. »

Avec des primaires ouvertes, Alain Juppé compte sur le vote de « deux, trois, quatre millions de Français comme le Parti socialiste l’avait fait » en 2011. Ses propos font écho à ce qu’il a avancé dans son discours :

« Je veux proposer aux Français de construire ensemble une Nation performante et heureuse dans son siècle. […] Mettons-nous en marche, serrons les rangs, faisons bloc, incarnons tous ensemble l’espoir d’une alternative heureuse pour la France. »

Le mariage pour tous

Au « Grand Rendez-vous », il a été interrogé sur les textes votés par la gauche et s’il envisageait d’en abroger une fois président en 2017. L’occasion pour lui d’affirmer indirectement son soutien à la loi autorisant le mariage pour tous en s’appuyant sur le vote récent des Irlandais :

« Je n’y toucherai pas, je l’ai dit, parce que ce serait rouvrir un débat difficile, une cicatrice, qui n’est pas vraiment complètement guérie, en pure perte. Regardez comment les mœurs évoluent aujourd’hui : l’Irlande vote à 60% pour le mariage entre personnes du même sexe. »

Le maire de Bordeaux a aussi rappelé son opposition à la gestation pour autrui qu’il considère comme « une marchandisation du corps humain », contre laquelle il a l’intention de se battre « énergiquement ».


#Les Républicains

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