Le président de l’Union Bordeaux-Bègles (UBB) Laurent Marti accuse le rugby club toulonnais, champion de France et d’Europe, de prendre quelques libertés avec la règle du « salary cap », qui limite à 10,5 millions d’euros la masse salariale des joueurs.
Alors que l’UBB est à 7 millions d’euros, « Toulon déborde un peu » a déclaré ce jeudi le patron de l’UBB, lors d’un petit déjeuner du magazine Objectif-Aquitaine.
« Toulon, ils sont 1ers du classement mais ils comptent très mal. Ils doivent faire 5+3+5 = 10,5. »
Or la masse salariale est le paramètre le plus important à observer pour comprendre la puissance d’un club, selon Laurent Marti, qui se dit favorable à cette règle de la Ligue nationale de rugby. Derrière le RCT qui sortirait selon lui des clous, figurent ainsi les gros du Top 14 (Clermont, Toulouse, le Racing-Métro, le Stade-Français), eux aussi au taquet. Le président de l’Union rejoint ainsi le concert de critiques comme celles formulées publiquement par son homologue montpelliérain.
L’UBB, club le moins aidé
Il souligne également que le RCT, dont le maire de Toulon Hubert Falco (ancien ministre UMP, NDLR) est probablement « le président caché », bénéficie de 5 millions d’euros de subventions publiques. Le principal bailleur public de l’UBB, la ville de Bordeaux, soutient elle le club à hauteur de 600000 euros, plus la mise à disposition du stade Chaban-Delmas.
« C’est tout à fait correct », selon le dirigeant bordelais, qui regrette toutefois l’absence parmi les partenaires de Bordeaux Métropole, et signale que l’UBB est « le moins aidé des clubs du Top 14, après Castres ».
Clermont, Toulon et Toulouse au grand stade
L’objectif de l’UBB est de porter la saison prochaine son budget à 20 millions d’euros, contre 17 millions en 2014-2015. Le club mise notamment sur les grosses affiches au Nouveau stade, où se dérouleront trois matchs, contre Toulon, Toulouse et Clermont, notamment grâce aux 4000 places VIP qui pourraient rapporter quelques centaines de milliers d’euros.
« Mais on a du mal à signer le contrat » avec le concessionnaire du stade, affirme Laurent Marti, qui déclare que si un accord verbal a été trouvé, il n’est pas encore formalisé.
Tous les autres matchs se joueront donc à Chaban-Delmas, où s’installe l’UBB, qui quitte son stade Musard, à Bègles. L’Union espère pouvoir y disputer la grande coupe d’Europe, auquelle elle peut encore prétendre : si le club termine 7ème du championnat, il jouera le 30 mai un match de barrage contre le vainqueur d’une rencontre entre Gloucester (Angleterre) et le 7ème de la Ligue Celte.
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