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La Grand-Rue au cœur de Bordeaux-Sud

Dans le quartier Belcier/Carle-Vernet à Bordeaux, Bruit du Frigo s’associe au festival Un Quartier qui bouge et installe La Grand-Rue du 19 au 26 juin place Ferdinand-Buisson. Cette « utopie urbaine » est une invitation à vivre la rue comme terrain d’expérimentation sociale grâce à des révélateurs artistiques pluridisciplinaires.

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La Grand-Rue au cœur de Bordeaux-Sud

La Grand Rue en cours d'installation (photo Anne-Cécile Parades)
La Grand-Rue en cours d’installation (photo Anne-Cécile Parades)

Présenté aux habitants en mai 2014 sur la place Ferdinand-Buisson, La Grand-Rue est un projet de quartier à la sauce Bruit du Frigo. Choisi comme « Lieu Possible », Belcier/Carle-Vernet est donc habillé aux couleurs d’une « utopie urbaine » :

« Il ne faut pas considérer le terme utopie comme une chose impossible, prévient Annabelle, chargée de médiation et de coordination sur le projet. Il faut montrer qu’on peut agir sur sa vie sociale, sur son espace public. Avec une telle expérience, on plante des graines dans l’esprit des gens et on voit ce qu’il en sortira. »

Un quartier qui bouge

La dixième édition du festival Un Quartier qui bouge marque le coup avec la proposition du collectif Bruit du Frigo. La durée habituelle d’un mois est ramenée à une semaine avec une programmation plus dense.

Créé en 2006, ce festival s’est adapté aux évolutions du quartier, et prépare les mutations urbaines des grands travaux en cours et à venir en multipliant les partenariats avec les acteurs locaux. Il s’ouvre à la participation des habitants, des associations, des institutions, des bénévoles, des professionnels, des artistes… pour bâtir une citoyenneté urbaine et tisser un « lien village » :

« Cette année, le festival viendra en écho du festival Chahuts dans le nouveau plus grand quartier de la ville de Bordeaux qui nous réunit désormais », peut-on lire dans la présentation de l’édition 2015.

La restitution des échanges

Suite aux projets présentés en mai 2014, le festival restitue le résultat des résidences d’artistes et de leurs échanges avec les habitants et les entreprises du quartier.

L’artiste poète sonore Anne de Sterk a travaillé avec la SNCF et le Conservatoire de Bordeaux pour des visites audio-guidées de la gare. Son projet a été adapté aux contraintes imposées par les travaux de la gare. Marie Bouts, collaborant avec La Poste, a suivi deux facteurs du quartier et propose à La Grand-Rue une série de cartes postales pour une correspondance avec les absents et les disparus. Geneviève Rando a mis en place un spectacle après avoir suivi les balayeurs de rue du Service de propreté de la Ville et imaginé des chroniques d’une insurrection.

Bruce Bégout, philosophe et écrivain, signe une installation littéraire et sonore. Diane Berg, illustratrice et architecte, tient un croquimaton où on prend la pose et repart avec un croquis de son portrait. Samuel Boche, photographe et vidéaste, a construit une cabane pour y vivre le temps du chantier et projeter une vidéo ralisée durant sa résidence.

La Capsule, cuisine mobile de quartier

En plus des animations portées par des associations et des structures du quartier : La brasserie Belcier, Ludoludik, Le Calk, L’atelier des Bains douches, Recup’r, la bibliothèque Flora Tristan, TCA, Phenix, IPPO, ou encore la Maison Nolan qui rend hommage au passé actif des commerces de proximité avec l’installation d’une boutique à l’enseigne changeante, le collectif Nous Sommes, le Centre d’animation Bordeaux Sud et Astrolabe ont imaginé une cuisine itinérante conçue autour d’un four à bois.

Le temps du festival, cette cuisine, baptisée La Capsule, propose tous les jours de la semaine des ateliers de cuisine inventive animés par les chefs des restaurants gastronomiques Miles et Nama à Bordeaux. Elle offre également la possibilité de se restaurer midi et soir.

La Capsule connaîtra une deuxième vie après la semaine de La Grand-Rue. Elle sera à la disposition des habitants pour leurs fêtes familiales ou de quartier. Elle contribuera à la pérennité des liens qui auront été tissés pendant cette semaine, et toute l’année de préparation durant laquelle « les habitants ont pris conscience des énergies du quartier », conclut Annabelle.

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