Média local avec zéro milliardaire dedans

Nouvel incident à la centrale nucléaire du Blayais

Ce mercredi, la centrale nucléaire du Blayais a été évacuée pour la deuxième fois en quelques jours après des fuites radioactives dans le bâtiment du réacteur 4. Après la détection d’un taux de radioactivité dépassant le seuil autorisé, 125 personnes ont dû quitter les lieux.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Nouvel incident à la centrale nucléaire du Blayais

La centrale nucléaire du Blayais (Pierre-Alain Dorange/flickr/CC)
La centrale nucléaire du Blayais (Pierre-Alain Dorange/flickr/CC)

Les balises de la centrale nucléaire du Blayais ont à nouveau détecté un taux de radioactivité anormal sur le site de la centrale nucléaire du Blayais ce mercredi. Conformément à la procédure, les employés ont été immédiatement évacués.En cause, un sas non-hermétique destiné à contenir les particules radioactives.

11 personnes contaminées

Sur les 125 personnes évacuées, 11 ont été déclarées contaminées après un examen médical mesurant la radioactivité du corps humain. Les doses seraient cependant très faibles. Jeudi dernier, aucune des 118 personnes n’avait été touchée.

Un inspecteur a été dépêché sur les lieux par Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de Bordeaux. Contacté par Rue89 Bordeaux, Paul Bougon, responsable de l’ASN à Bordeaux, déplore que la situation se reproduise.

« Pour l’ASN, la répétition de l’événement est révélateur d’un manque de maîtrise de la part de l’exploitant [EDF, NDLR]. Nous avons déclenché une inspection aujourd’hui pour en déterminer les causes. »

Un sas non-hermétique

L’anomalie vient du réacteur 4, en arrêt depuis mai pour sa visite décennale. L’ opération de maintenance poussée a lieu tous les dix ans et dure plusieurs mois.

« Pendant l’arrêt, des petits travaux dans le bâtiment du réacteur ont été menés. Ces chantiers sont connus pour dégager des particules radioactives. Un sas est mis en place pour empêcher les particules d’aller dans le bâtiment du réacteur », explique Paul Bougon, responsable de l’Autorité de Sûreté Nucléaire à Bordeaux.

Or le dysfonctionnement vient de ce sas qui devait maintenir la radioactivité au plus près des travaux du réacteur. Les particules se sont échappées dans le bâtiment réacteur où sont situés les détecteurs qui ont donné l’alerte.

ALLER PLUS LOIN


#Autorité de sûreté nucléaire

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


La centrale nucléaire du Blayais tancée pour « non-respect de règles fondamentales de radioprotection »

Photo : DR/Marc Didier

Lobbying pour un mirage, la construction de réacteurs EPR2 à la centrale nucléaire de Blaye

Photo : Wikimapia

Partager
Plus d'options