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6 raisons de s’intéresser à la Ligue Europa

Girondins, oubliez la Ligue des Champions et son résultat final couru d’avance : l’Europa League, dont la phase de poules démarre ce jeudi avec la réception de Liverpool à Bordeaux, c’est excitant. Voilà pourquoi.

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6 raisons de s’intéresser à la Ligue Europa

Le kop du stade d'Anfield, à Liverpool (Ben Sutherland/flick/CC)
Le kop du stade d’Anfield, à Liverpool (Ben Sutherland/flick/CC)

1 – Parce que You’ll never walk alone

Certes, les Reds d’aujourd’hui n’ont pas le lustre d’antan, périodes King Kenny Dalglish, Ian Rush ou Steven Gerrard. D’autant que Liverpool a clairement donné la priorité à la Premier League, et devrait faire jouer ses remplaçants, dont Mamadou Sakho, jeudi à Bordeaux.

Mais il est toujours bon d’accrocher le scalp d’un grand d’Europe, 5 fois vainqueur de la coupe aux grandes oreilles, comme le Bayern et Barcelone. Et malgré les critiques qui peuvent pleuvoir sur le club, loin de son glorieux passé, et sur son entraineur Brendan Rodgers, l’équipe bénéficie toujours du soutien indéfectible de ses supporters.

Ils seront 2200 ce jeudi pour siroter quelques bières sur les bords de la Garonne, et à « You’ll never walk alone » dans le stade Matmut Atlantique. Le tout sévèrement encadrés par les forces de l’ordre qui n’oublient pas que si les hooligans ont été chassés des stades britanniques, et si 30 ans après le Heysel (meurtrière finale de coupe d’Europe Liverpool-Juventus) n’est plus, espère-t-on, qu’un mauvais souvenir, l’Anglais aime bien voyager. Et boire des bières.

2 – Parce que c’est pas cher

A partir de 36 euros (grand public, 30 pour les abonnés) le pack pour voir les trois matchs des Girondins à domicile (contre Liverpool, Sion et Rubin Kazan). Mercredi, il restait encore quelques centaines de places à vendre pour l’affiche contre Liverpool (à partir de 18 euros pour les non abonnés).

3 – Parce que c’est pratique pour réviser sa géographie

Avouez qu’avant le déplacement des Girondins lors du barrage retour contre le Kairat Almaty, le plus long dans l’histoire de la coupe d’Europe (près de 6000 kilomètres), vous ignoriez où se trouvait l’ancienne capitale du Kazakhstan (ex Alma Ata) et toujours principale ville de cette ex république soviétique.

Les Bordelais vont être à nouveau bien servi côté connaissance du monde, avec une double confrontation contre le Rubin Kazan : la capitale du Tatarstan se situe en plein milieu de la Fédération de Russie, à 4233 kilomètres du Port de la Lune.

Presque aussi exotique que le Karabakh Agdam : futur adversaire de Monaco, ce club a dû déserter sa ville d’origine, Agdam, suite à sa destruction en 1993, lors du conflit entre l’Azerbaïdjan et des forces autonomistes pro arméniennes du Haut Karabakh. L’équipe joue désormais à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan.

4 – Parce que la Ligue des champions, c’est lassant (et payant)

La coupe aux grandes oreilles vous sort par les trous de nez ? Ras le bol de son hymne pompeux, de son suspense insoutenable (à la fin, c’est le Barça ou le Real qui gagne), de la masse de pognon qu’elle engendre ? Réservez vos jeudi pour les affiches palpitantes de l’Europa Ligue, qui seront elles parfois en clair : nul besoin de s’abonner à Canal Plus ou Bein Sport, diffuseurs exclusifs de la Champions, la chaîne gratuite W9 (filiale de M6, l’actionnaire des Girondins), programmera une rencontre par journée d’Europa Ligue, au choix.

Ce jeudi, elle a préféré opter pour Saint-Etienne-Rosenborg plutôt que pour Bordeaux-Liverpool. Officiellement parce que Saint-Etienne est de retour en coupe d’Europe et fait de bonnes audiences. Peut être aussi parce que c’est en prime-time, alors que les Girondins jouent à 19h.

5 – Parce que c’est une bonne façon de passer en Suisse

Outre la double confrontation en phase de poule entre les Girondins et Sion (vainqueur des 13 dernières éditions de la Coupe de Suisse, c’est original), la finale aura lieu le 18 mai 2016 au Parc Saint-Jacques, à Bâle. Réservez vos billets si vous devez faire passer des valises.

6 – Parce que l’Ibère est rude, mais les Français vont bien finir par y arriver

Depuis 6 saisons, seul Chelsea est parvenu à se glisser dans le palmarès de l’Europe League, trusté par Séville (double tenant du titre), l’Athletico Madrid et Porto. Les clubs français, eux, peinent à rééditer les parcours d’anthologie réalisés dans le passé par Marseille (finaliste en 1999 et 2004) ou Bordeaux, qui a atteint la finale il y a 20 ans, lors de la saison 1995-1996, avec le mémorable quart de finale retour contre Milan.

Pas assez lucrative, mal diffusée, longue et compliquée (il y avait encore récemment deux phases de poule ; aujourd’hui la phase à élimination directe démarre aux seizièmes de finale), les équipes hexagonales se désintéressent de l’épreuve, leur public aussi. A voir si Monaco, Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne, des habitués de la scène européenne, sauront cette année inverser la tendance.


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