

Un ancien bâtiment du groupe scolaire Condorcet se transforme en ateliers d’artistes (WS/Rue89 Bordeaux)
Un ancien bâtiment du groupe scolaire Condorcet, situé dans le quartier du Grand Parc, à Bordeaux, va accueillir des artistes à partir de 2016, avant sa transformation en restaurant scolaire.
Ce sont ce qu’on appelle des mètres carré glissants qui vont être dédiés aux artistes, le temps de mettre en route le chantier qui va transformer cette ancienne aile du groupe scolaire Condorcet au Grand Parc en restaurant scolaire, d’ici deux ou trois ans.
« On va mettre les artistes à l’école », s’en amuse Alain Juppé.
Et il ne croit pas si bien dire le maire de Bordeaux venu en coup de vent présenter le projet aux côtés de Fabien Robert, adjoint en charge de la culture et du patrimoine, et Anne-Marie Cazalet, maire adjoint des quartiers Chartrons, Grand Parc et Jardin public. Les seize salles de l’Annexe b – qui donnera son nom à ce futur lieu culturel –, sont encore dans leur jus avec leurs tableaux noirs. Deux salles possèdent même toujours leurs paillasses, ces plans de travail carrelés anciennement voués aux expériences de physique-chimie.
1000m2 pour une cinquantaine d’artistes
Concédé par la Région à la Mairie, le bâtiment « nécessite peu de travaux » pour le transformer en ateliers d’artistes excluant les nuisances sonores. En les consacrant aux arts plastiques, ses 1000 m2 peuvent être « mis à disposition rapidement ». Ils pourront accueillir une cinquantaine d’artistes, permanents ou de passage. Chaque artiste devra débourser 50 euros par mois « pour l’électricité, l’eau et le chauffage ». Les locataires seront sélectionnés par une commission constituée d’acteurs culturels locaux et mis sous la houlette d’un collectif pilote des lieux.
Ce dernier sera désigné en décembre 2015, après le lancement d’un appel à projets courant septembre. Il aura pour mission, en plus de la gestion de l’Annexe b, de mettre en place des « liens très forts avec le quartier », précise Anne-Marie Cazalet.
Le culturel et le cultuel
L’occupation temporaire est une pratique courante dans d’autres villes de France et d’Europe. Elle a déjà été pratiquée à Bordeaux (la Caserne Niel, Espace 29, le commissariat Castéja, Les Vivres de l’art…) et d’autres affectations sont à l’étude. Elle permet au bailleur de faire des économies sur les frais de gardiennage et de les mettre à profit pour d’autres besoins.
En effet, au rez-de-chaussée de l’immeuble, une salle de prière est confiée à l’association des musulmans de Bordeaux Nord. Interrogé sur son futur voisinage, son président, Djamal Ouazzani, est convaincu des bons rapports « entre le culturel et le cultuel ».
Des portes ouvertes vont être organisées fin septembre pour faire découvrir les lieux. En attendant, les artistes intéressés (plasticiens, vidéastes, photographes…) peuvent adresser leurs candidatures au service culturel de la mairie de Bordeaux.
C'est bien dommage qu'on ne permette pas aussi l'occupation temporaire de lieux en transition par des personnes sans logements. Avec près de 15 000 appartements vides dans la C.U.B, il y aurait largement de quoi loger les quelques 3000 personnes qui sont chaque soir (et chaque jour) obligées de vivre et dormir dehors.
A quand l'application de la loi de réquisition pour les plus précaires d'entre nous ?
fêtes) semble être le souci majeur de nos élus...et pourtant il leur a
apporté bon nombre d'idées, de propositions et avait l'assurance
d'échanger dans la transparence !
De plus "les liens très forts avec le quartier" existent déjà mais peut-être ne vont-ils pas dans le sens souhaité ?
...et pour alimenter une actualité de plus en plus alarmante sur les réfugiés pourquoi ne pas garder des lieux d'accueil pour faire face à l'urgence ?
Ce lieu temporaire,aurait pu être réquisitionné pour accueillir des êtres humains sans logement. Est-ce une question non prioritaire,car la volonté politique sur ce sujet, fait défaut?