Média local avec zéro milliardaire dedans

Coupe du monde de rugby : on prend les mêmes et on recommence

La coupe du monde de rugby démarre ce soir et les pronostics parlent tous d’une même voix et d’une même couleur. Les Blacks seraient promis à un nouveau succès. A moins que !

,

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Coupe du monde de rugby : on prend les mêmes et on recommence

La Nouvelle-Zélande, encore ? (Jean-François Beauséjour)
La Nouvelle-Zélande, encore ? (Jean-François Beauséjour)

Rien de nouveau sous le soleil. Le rugby n’est pas un sport planétaire. On prend les mêmes et on recommence quant aux équipes qui vont s’affronter à partir de ce soir. Le titre ne se joue qu’entre les équipes de l’hémisphère sud.

L’hémisphère nord n’est parvenu qu’une fois à leur disputer ce magistère. C’était en 2003, grâce à un drop de Jonny Wilkinson. Il y a toujours des trublions sur lesquels on ne mise pas un penny qui viennent parfois déjouer les pronostics. Les équipes des îles (Fidji, Samoa, Tonga) peuvent battre n’importe qui sur un match. Les Français ou les Gallois en ont déjà fait l’amère expérience !

Ainsi regardera-t-on avec beaucoup de curiosité le match d’ouverture entre les Fidji et le quinze de la Rose. Deux équipes si joueuses. Même s’il y a fort à parier que les Anglais resserreront le jeu devant avant de lâcher la cavalerie. Gare cependant, aux ballons relâchés propices aux plus belles relances. L’affiche est vraiment alléchante. On ne pouvait rêver meilleure entrée en matière.

Quid de la France ?

Je ne suis pas un amoureux du jeu des pronostics. La Nouvelle-Zélande serait promise à un nouveau succès. Pure hypothèse. Il y a fort à parier que les Anglais ou les Springbocks ne seront pas loin. Et, peut-être, l’Australie.

Quid de la France ? Si devant, elle semble solide, l’inhibition dont font montre régulièrement ses lignes arrières ne peut qu’inciter au pessimisme alors qu’elle possède de bien beaux ailiers ! Et ce n’est pas le match contre l’Ecosse qui apaisera nos craintes…

Comme tout un chacun, j’aspire à ce qu’elle l’emporte. Sans doute est-ce l’enfant en moi, plus que le patriote qui le désire. L’adulte, lui, est plus demandeur de beau jeu, du mariage réussi entre l’efficace et l’esthétique. Seul le résultat compte diront les adeptes d’une vie sans panache.

Et l’Irlande, sera-t-elle la menace annoncée ? Une chose est certaine, son rendez-vous, en poule, avec l’équipe de France sera décisif. Mais mon rêve le plus secret serait que l’Ecosse fasse des miracles. J’aime ce rugby fier et qui ne se renie pas. J’aime cet hymne, Flower of Scotland (comme j’aime infiniment Land of my father). Il y a de fortes probabilités qu’elle se retrouve en quart de finale si elle damne le pion au Samoa. Après ? Oui, il faut rêver ! Une verre de Whisky à la main, face à mon écran, le chardon défiera la logique et la raison.

La coupe du monde de nos Girondins

Les Girondins que nous sommes seront ravis de pouvoir regarder les prouesses des joueurs de l’Union. Dès ce soir, Talebula sera de la partie à l’arrière de l’équipe des Fidji. Olo Avéi suivra avec les Tonga. Et nous attendons avec impatience de voir Sekope Kepu et Adam Ashley Cooper évoluaient avec les Wallabys. Sofiane Guitoune jouera très vraisemblablement dans les rencontres à moindre enjeu, contre la Roumanie ou le Canada.

Petit rappel historique

L’avènement de la coupe du monde de rugby ne se fit pas sans mal. L’International Board était divisée. Les Australiens et les Néo-Zélandais d’abord ; ils durent surmonter leur inimitié historiques pour mener à la création d’une William Webb Ellis Cup.

Les Africains du Sud leur emboîtèrent le pas. Ils savaient ne pas pouvoir la disputer mais ils voyaient là l’occasion de sortir de leur isolement. Les Français adhérèrent de bonne grâce à cette opportunité avec leur culture nourrie de championnat et de coupe. Les Britanniques furent plus rétifs et hésitants : l’Ecosse et l’Irlande votèrent contre alors que le Pays de Galles et l’Angleterre optèrent pour le jugement de Salomon : une voix pour et une voix contre.

La majorité étant bel et bien là, l’International Board autorisa la création d’une William Webb Ellis Cup en 1987.

La première fut organisée en Nouvelle-Zélande et en Australie. La Nouvelle-Zélande l’emporta contre la France. Les Français ont le don de battre les Blacks en quart de finale (1999 et 2007) et celui de perdre en finale (1987 et 2011). Qu’en sera-t-il de 2015 ?


#Coupe du monde de rugby

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options