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L’équipe de Virginie Calmels sort du bois

Candidate de la droite à la présidence de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Virginie Calmels a présenté ce jeudi ses têtes de liste dans les 12 départements. L’adjointe d’Alain Juppé compte sur les nouveaux élus des dernières municipales pour contrer Alain Rousset, président sortant qu’elle ne ménage pas.

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L’équipe de Virginie Calmels sort du bois

Présentation des têtes de liste de la droite aux élections régionales (SB/Rue89 Bordeaux)
Présentation des têtes de liste de la droite aux élections régionales (SB/Rue89 Bordeaux)

Relativement jeunes (entre 28 et 59 ans), hommes et femmes (50/50), actifs dans la société civile (sept sur douze), pour certains novices en politique : Virginie Calmels a voulu s’entourer de têtes de listes qui lui ressemblent pour conduire dans les 12 départements la campagne des élections régionales.

L’adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux avait glosé sur l’équipe d’Alain Rousset, qui ne comporte qu’une seule femme en position de N°1, et beaucoup de politiques chevronnés, dont les trois présidents sortants d’Aquitaine, de Limousin et de Poitou-Charentes.

« Désigner les mêmes personnes pour faire la même politique, je ne crois pas que ce soit ce que les citoyens attendent », assène Virginie Calmels.

« Deux pieds dans le réel »

Dans le chai d’une propriété de l’Entre-Deux-Mers « dirigée par des femmes depuis plusieurs générations », l’ex patronne d’Endemol martèle ce jeudi que les candidats de la droite et du centre ne sont pas « des professionnels de la politique » et ont toujours « les deux pieds dans le réel ».

Lorsque vient leur tour de parole, chacun évoque son expérience en entreprise, surlignée lorsque celle-ci se poursuit à côté de leur engagement politique – c’est par exemple le cas de Guillaume Guérin, membre d’un cabinet d’expertise agricole, en charge de ces questions pendant la campagne, et tête de liste en Haute-Vienne.

A l’image du benjamin de son équipe, Virginie Calmels s’appuie ainsi sur des élus portés par la vague bleue aux dernières municipales, qui ont enlevé quelques bastions de la gauche : Guillaume Guérin, bombardé à 28 ans 1er adjoint à Limoges, socialiste depuis plus de 100 ans, mais aussi Hervé Blanché, qui a remporté Rochefort, Xavier Bonnefont, maire d’Angoulême, Antoine Audi (Périgueux)…

Virginie Calmels et ses colistier-e-s (SB/Rue89 Bordeaux)
Virginie Calmels et ses colistier-e-s (SB/Rue89 Bordeaux)

Porte-bonheur

Autant de porte-bonheurs pour Virginie Calmels, qui juge la grande région « gagnable ». L’élue bordelaise, tête de liste en Gironde, peut se targuer d’avoir réuni son camps, même si Les Républicains sont les mieux lotis, avec 9 têtes de listes, pour 2 au Modem (dont Monique Sémavoine, première vice-président de la communauté d’agglomération de Pau, et proche de François Bayrou) et une à l’UDI.

Une nouvelle façon de tacler Alain Rousset, qui devra se rabibocher au deuxième tour avec le Front de gauche et les écologistes :

« Je lui souhaite bien du plaisir quand on voit les différences entre leurs projets », poursuit Virginie Calmels, qui reproche notamment au président sortant d’avoir renoncé à construire des autoroutes « pour ne pas fâcher les écolos. On ne créera pas d’emplois si il n’y a pas plus de routes. »

Lesquelles ? Le maire de Périgueux plaide pour la mise à deux fois deux voies de la nationale 21 entre Limoges et Tarbes, Hervé Blanché défend le projet d’A831 à travers le marais poitevin. Le programme détaillé sera divulgué plus tard, et le désenclavement des territoires qu’est censé favoriser l’autoroute devrait avoir sa place, à côté d’autre priorités esquissées jeudi (soutien à l’apprentissage, réduction des charges…).

Diktats

Mais l’adjointe bordelaise assure qu’elle ne veut pas de « diktat routier » – pas plus qu’elle ne dénonce un « diktat du bio », une petite phrase qui lui est reprochée (l’agriculture bio pèse moins de 5% de la surface agricole utile en Aquitaine) et qu’elle a tenté jeudi de corriger :

« La bio est souvent mise à l’honneur mais c’est une niche, on ne peut pas résumer une politique agricole au bio. Mais qui n’est pas aujourd’hui un adepte de l’écologie ? Certaines molécules (utilisées dans les pesticides, NDLR) doivent disparaitre. »

L’incohérence, Virginie Calmels la voit surtout entre les positions de son adversaire sortant socialiste (et député de Gironde), « qui critique le gouvernement à Bordeaux et vote toutes les lois à Paris ». Elle propose d’ailleurs de prévenir les cumuls de mandats : en cas de victoire, « les vice-présidents ne cumuleront pas ce poste avec une autre mandat électif important ». En cas de défaite, elle promet de siéger au conseil régional, en tant que présidente du groupe d’opposition. Réponse le 13 décembre.


#Alain Rousset

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