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Coupe du monde de rugby : point de miracle et point final

Les Bleus contre les Blacks en quart de finale : seule la bulle médiatique laissait présager un miracle. De miracle, il n’y eut point. Point final pour le XV de France dans la coupe du monde de rugby 2015.

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Coupe du monde de rugby : point de miracle et point final

Le maillot du XV de France (TaraO)
Le maillot du XV de France (TaraO)

Comme si l’histoire pouvait se répéter ! Il faudrait pour cela des ingrédients qui n’y étaient pas, qui n’y sont plus. Réjouissons-nous plutôt de la leçon de rugby donnée par les All Blacks. Un rugby pur, engagé et toujours susceptible d’apporter un soupçon de grâce. Rien à dire.

Le chantier est considérable

Que le rugby français dresse enfin le bilan de ses errements et de ses fautes. S’il en est capable. De sa fédération à la Ligue. Je ne vois pas Monsieur Camou porter cette révolution nécessaire et pas davantage son vice-président, Serge Blanco, dont on se demande encore qu’elle fut son utilité. S’il voulait conjurer le sort de son cher BO en espérant une rédemption via le quinze de France, c’est raté. Voire pathétique.

Qu’une bonne fois pour toute, on cesse ces calendriers imbéciles et que l’on mette en place une politique de formation aboutie en permettant à nos jeunes pousses d’exprimer leur talent au plus haut niveau. Le chantier est là, considérable.

C’est assez clair au demeurant. Il y a un conflit entre les intérêts des entreprises qui régissent les clubs et une fédération qui a en charge les équipes nationales. La nation contre l’entreprise en ces temps de mondialisation, rien que de très ordinaire ! Il conviendrait seulement que l’on établisse des règles, de part et d’autre, afin de donner sa chance à notre quinze fanion. La balle est clairement dans le camp de la fédération.

Un seul homme ne suffira pas

Un boulevard s’ouvre donc devant Bernard Laporte. Reste que les statuts de la FFR se dressent devant lui. Il sera bien difficile de déloger nos notables. Encore qu’à bien y regarder Bernard Laporte en soit un. Il s’en tient pour l’heure au discours. Reconnaissons-lui d’émettre des vérités criantes.

Demain, peut-être, Monsieur Camou annoncera des états généraux du rugby français. Une technique éprouvée qui tient plus du marketing que d’un désir profond de changement. Ou se retirera-t-il, conscient du champ de ruines qu’il nous laisse. J’en doute.

Bon courage Guy Novès. La France ce vieux pays aux relents monarchiques adore les hommes providentiels. Las, cette déroute annoncée doit beaucoup à des raisons plus profondes. Un seul homme ne suffira pas à régler tous les maux du rugby français. Même si Guy Novès pourra difficilement faire pire que PSA. Le bonheur, c’est toujours pour demain chantonnait Pierre Perret.

Retour au jeu

Les Argentins nous régalent. Ils pratiquent un rugby juste et savent être flamboyants. Quelle belle leçon de rugby contre l’Irlande, la meilleure formation européenne. On aurait tort de mettre toutes les nations européennes dans le même panier. Les Écossais ont ainsi failli créer la surprise contre les Australiens après un match fou qui avait une sacrée gueule.

Quant aux Gallois, ils ont opposé, de toute leur âme, une résistance incroyable aux Springboks. Que de beaux matchs. Cette coupe du monde nous aura, France exceptée, réconcilié avec le rugby. En quoi le mal français est profond. Nous sommes une exception par la médiocrité. Un rare privilège.

Allez, tournons-nous vers les demi-finales. Les Argentins peuvent nourrir les plus belles espérances. Cette opposition contre les Wallabies promet le meilleur. Quant aux Blacks, ils paraissent imbattables. Mais l’Afrique du Sud est si physique et imposante…


#Coupe du monde de rugby

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