Mission sénatoriale
Nous avons une bonne nouvelle à leur annoncer. le Sénat, a, dans son ensemble, voté en 2012 un rapport de grande qualité sur l’impact sanitaire des pesticides. Ce rapport est le fruit d’une mission, présidée par une élue UMP-LR (Sophie Primas) et une élue PS (Nicole Bonnefoy), qui en fut le rapporteur.
Cette mission, qui s’est déroulée pendant plus d’une année, s’est faite sur la base de nombreuses auditions (scientifiques, agriculteurs, ONG, industriels etc.) et de déplacements sur le terrain. Elle s’est conclue par la remise d’un rapport au ministre de l’Agriculture, contenant des dizaines de recommandations et propositions concrètes, dont certaines se sont déjà traduites en loi (comme la fameuse loi Labbé – autre sénateur ayant pris à ce travail rigoureux).
Rapport INSERM
Pour mémoire aussi, l’expertise collective de la recherche médicale française (Inserm) sur les pesticides, parue en 2013, a déjà fait le point sur les effets délétères des pesticides : augmentation du risque du cancer de la prostate chez les agriculteurs, les ouvriers d’usines de pesticides et les populations rurales ; lien entre exposition aux pesticides et leucémies, tumeurs cérébrales, malformations génitales et troubles neuro-comportementaux et du développement chez les enfants riverains de zones cultivées.
Cette expertise retient également une présomption forte entre exposition professionnelle ou non professionnelle et lymphomes non Hodgkiniens, myélomes multiples, cancers de la prostate ou encore maladie de Parkinson. Que faut-il de plus ?
Passer à l’action !
Il n’est donc plus temps de faire de l’information, le travail de recueil ayant déjà été fait et sérieusement fait ! Il est temps de reprendre les propositions et recommandations du rapport des sénateurs et de les mettre en application. En voici trois pour l’exemple :
– La perspective pour les collectivités territoriales de ne plus utiliser de pesticides au terme des cinq années à venir, soit à l’échéance de 2018. Cela a été mis en œuvre dans la loi Labbé.
– L’application du principe de précaution pour les pesticides considérés comme cancérogènes chez l’animal ou ceux qui sont des perturbateurs endocriniens. Cette recommandation n’est pas encore appliquée au niveau national ni européen.
– Évaluer les effets à long terme sur la santé de l’ensemble des substances contenues dans un pesticide et sur les effets synergiques, ou cocktails, pour assurer une évaluation complète. Cette recommandation n’est pas encore mis en œuvre.
Nous invitons donc ces 10 députés de Gironde à prendre connaissance de ce rapport et à se rapprocher de leurs collègues du Sénat pour envisager l’avenir. Cela aura un double intérêt : d’une part faire gagner du temps à la nécessaire action publique et d’autre part d’éviter des dépenses inutiles.
Nos organisations se tiennent à la disposition de nos parlementaires pour contribuer aux échanges et participer à l’élaboration et à la mise en place de mesures de court et moyen terme, et ce en concertation avec toutes les parties prenantes.
Confédération paysanne de Gironde
Générations futures
Les Amis de la terre Gironde
Info Médoc pesticides
Alerte pesticides Léognan
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