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Et de 33 pour les Rencontres du cinéma latino-américain à Pessac

Gloria Verges, directrice des Rencontres du cinéma latino-américain, détaille le programme de la 33e édition qui aura lieu du 9 au 15 mars au cinéma Jean-Eustache à Pessac.

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Et de 33 pour les Rencontres du cinéma latino-américain à Pessac

(DR)
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Elle a l’enthousiasme communicatif, Gloria Verges, la militante et passionnée directrice des Rencontres du cinéma latino-américain à Pessac. Il faut dire que depuis 33 ans qu’elle en tient les rênes, elle maîtrise son sujet.

Thématiques, la colonne vertébrale

Pour comprendre les thèmes de cette nouvelle édition, « L’Argentine, 40 ans après la dictature » et « Les femmes, devant et derrière la caméra », Gloria Verges explique :

« Le premier s’est imposé avec l’actualité. Le 24 mars est la date d’une double commémoration, le premier jour de la dictature mise en place par le coup d’état de 76 et par la suite de l’opération Condor. A l’époque, les dictatures militaires associent les services secrets, la police et l’armée pour enlever, torturer et faire disparaître des opposants politiques. Notre volonté n’étant pas tant d’évoquer la dictature que l’évolution de la société actuelle grâce aux générations des enfants et des petits enfants qui posent un regard neuf sur leur histoire. »

Parmi les films sélectionnés, le documentaire « Exil sur scène » de Jean-Michel Rodrigo et Marine Paugam (en leur présence) retrace le destin du théâtre Aleph né dans les camps de concentration du régime Pinochet et son fondateur Oscar Castro, un proche de Robert Doisneau, Ariane Mnouchkine et Claude Lelouch. Dans « La tierra roja » de Diego Martinez Vignatti, l’intime et le politique se rejoignent lorsqu’une histoire d’amour vient s’interposer dans la lutte contre une multinationale.

« L’idée du deuxième thème a germé devant le nombre de films réalisés par des femmes que nous avons reçu. Elle sont de plus en plus nombreuses en Amérique latine à passer derrière la caméra et nous souhaitons rendre compte de cette nouvelle dynamique. »

A l’image de « Nos pintamos solas » de Marisa Belausteguigoitia et Mariana X Rivera sur la prison de femmes de Santa Martha Acatitla où les détenues ont réalisé de grandes fresque murales. Dans un autre genre, l’histoire d’amour à l’heure des réseaux sociaux des jeunes héros de « La pantalla Desnuda » réalisée par Florence Jaugey qui viendra directement du Nicaragua pour le présenter au public.

Un circuit parallèle

En filigrane, apparaît ici la force de ces Rencontres que Gloria Verges résume simplement :

« Programmer des films qui ne sont pas diffusés en France ou très peu. Des films différents qui n’ont pas toujours leur place dans le circuit classique. »

Des paroles aux actes, le festival propose pas moins de cinq films en avant-première. « Hija de la laguna » par exemple ne sortira sur les écrans péruviens qu’au mois d’août. Dans les splendides paysages montagneux des Andes, Ernesto Tito Caballeros signe le portrait d’une femme en lutte contre des compagnies minières qui menacent la lagune. Ce documentaire sous forme de cri d’alarme a touché le public, la bande-annonce a déjà été vue plus de 3 millions de fois au Pérou.

Avis aux enseignants, un stage de formation est organisé jeudi 10 et vendredi 11 mars pour, dixit le programme, « l’exploration et la découverte du cinéma et des cultures latino-américaines autour de rencontres et d’échanges avec nos invités ». Places limitées, pensez à réserver !

Ils ont réalisé plus de 40 films sur les laissés pour compte de la société, notamment les enfants, les frères Luis et Andres Rodriguez animeront une masterclass vendredi de 9h à 17h avec une projection de quatre de leurs films. A la suite du festival, ils organisent une semaine de tournage avec la communauté sahraoui de Bordeaux.

Hors les murs

En parallèle de la programmation au cinéma Jean-Eustache, des soirées projections-concerts gratuites sont organisées au Quartier libre à Bordeaux du 10 au 12 mars. Après des courts-métrages cubains, tango et cumbia réchaufferont l’ambiance.

Un atelier « Comment faire un film d’animation ? » avec Juan Padron, un des spécialistes cubains, créateur du personnage de Mafalda avec Quinio s’est également ajouté à la liste des évènements samedi 12 de 13h à 18h.

Au niveau exposition, le bédéiste Altuna présente ses dessins à la librairie La Mauvaise Reputation. Auteur ayant connu la dictature, il a travaillé avec Hector Jerman Oesterhold, figure de proue de la BD argentine. Vous aurez l’occasion de le rencontrer le samedi 12 mars à 15h.

Infos pratiques

Le site du festival

Cinéma Jean-Eustache


7, bis rue des poilus
 – 33600 Pessac – Tel : 05 56 46 00 96

Plein tarif : 8 euros
 – Tarif réduit : 5,50 euros

Carte 5 séances : 27,50 euros


#Cinéma Jean-Eustache

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