Marseille – Bordeaux, je me souviens… Vous sentez venir la chronique nostalgique ? Les glorieuses années animées par la rivalité Claude Bez-Bernard Tapie, deux modèles pour la jeunesse, sont aujourd’hui rétrogradées, et pas seulement par les pétrodollars du PSG.
Gardons les souvenirs aux vestiaires ! Mais c’est vrai que ceux-ci font autrement plus bander que les platitudes déroulées par les deux équipes sur toutes les pelouses de France.
Rien de bien flamboyant à se mettre sous le pied ! À la lecture du classement, on se rend compte que les deux équipes s’affrontent dans le ventre mou. 12e et 13e dépassés par des Caen, Angers et même Bastia. Comme des élèves avec des facilités, qui préfèrent jouer aux cancres du fond de classe.
Quelques chiffres montrent l’étendue du marasme : Marseille n’a pas gagné à domicile depuis septembre, Bordeaux depuis janvier. C’est dire si l’on s’ennuie ferme dans les deux enceintes !
Jusqu’à la saison dernière, Marseille pouvait encore se gargariser d’avoir « El Loco » Bielsa à sa tête. À Bordeaux, ça fait longtemps que l’on a pris l’habitude de s’emmerder.
Les pouvoirs publics ont été au moins cléments avec les ultras bordelais : en les privant du déplacement, par mesure de sécurité, ils les ont aussi prémunis de la probable purge qui se trame…
À quand le déclic ?
Que faire pour sortir ces club de la galère ou ils s’enferrent ? Bordeaux a tranché la tête de son coach. Celle de Michel est encore en place pour des raisons bien pécuniaires, et une indemnité de départ que le club phocéen ne voulait pas lâcher. On peut les comprendre, à 1,8 millions la saignée de rupture contractuelle, autant subir l’hallali jusqu’à la fin de saison…
L’éclaircie à Bordeaux, on voulait la voir venir de Gourcuff. Pas le fils, le père, dont on a murmuré la possible arrivée en provenance d’Alger.
Visiblement ce sera non, il n’a pas été contacté. Bordeaux cherche encore son messie pour conduire une équipe en berne. Les choix girondins depuis leur titre de 2009 ont été aussi hasardeux que leurs pendants marseillais.
M6 n’a jamais semblé se soucier du club. Entre investissements peu satisfaisants, transferts de joueurs cadres au mercato d’hiver, arrivée d’inconnus vite oubliés, le club bordelais s’entête dans une stratégie de gagne petit. Leur nouvel écrin sonne encore plus vide que le Parc Lescure… Ajoutez à ça les bagarres de vestiaires, les dernières circonvolutions prendraient vite des airs de vaudeville.
À Marseille le club baigne dedans, depuis l’exfiltration rocambolesque du coach après une défaite à Bastia. Un voyage express à Zurich, et Michel s’est vu confirmer à son poste. Un choix par défaut, mais il peut encore sauver sa fin de saison avec la Coupe de France.
Rendez-nous la passion !
La passion n’a jamais accompagné les troupes bordelaises. Même aux grandes heures du club, la ville n’a jamais vibré football. Bien sur, lorsque Marseille se présentait au calendrier, les supporters du dimanche ressortaient leurs écharpes élimées pour l’occasion. Parce que le parfum de ces matchs avait quelque chose d’enivrant.
Dimanche, on aimerait retrouver la ferveur, rêver à un match endiablé, à un score de baby foot, conclu pour la victoire d’une reprise croisée des grands compas de Diabaté.
Mais comment dire… On en doute fort ! Trop d’apathie, de matchs au bout de l’ennui on tué le gout d’exception de ces confrontations…
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