
[Mis à jour à 20h52] L’ancienne MDSI du quartier Saint-Michel est devenue ce vendredi la « Maison du mouvement ». Ouverte par des membres de plusieurs collectifs, elle devait devenir un lieu de débats. Posant ses conditions, la mairie, propriétaire du lieu, a accordé trois jours de délais avant de négocier.
Les cheveux trempés par la pluie, l’air un brin fatigué, un membre de la Nuit Debout et d’On vaut mieux que ça a le sourire :
« Je crois qu’on a gagné une première manche : ne pas se faire virer le premier soir. »
Erratum
Contrairement à ce que Rue89 Bordeaux a d’abord annoncé, des membres de Nuit Debout étaient certes présents, mais au même titre que des membres d’On vaut mieux que ça et de personnes autonomes à tout mouvement.
Ne pouvant se prononcer sur la revendication de cette occupation, Nuit Debout Bordeaux indique qu’en assemblée générale a été décidé qu’aucune personne ne pouvait s’exprimer au nom de son collectif.
Par conséquent, le journaliste fautif a été condamné à passer les prochaines nuits debout pour s’être couché et avoir couché les lecteurs dans un lit de confusion.
Ce vendredi, la police municipale de Bordeaux n’a pu que constater l’occupation de l’ancienne MDSI implantée rue du Cloître, dans le quartier Saint-Michel. Dans l’après-midi, elle a été prévenue par ses nouveaux occupants qui se sont installés mercredi dans des locaux vides depuis le mois de janvier dernier.
Au balcon du premier étage de cette belle maison bordelaise, un drap annonce en lettres capitales : « La maison du mouvement résiste ! » Devant, une quarantaine de personnes est venue soutenir les occupants et près d’une dizaine de voitures de police remplit la petite rue. Le militant, 26 ans, continue :
« L’objectif c’est de faire une maison de la grève, une maison du mouvement. Depuis le début, on manque de lieu à la Nuit Debout. Un lieu où on se croise qui soit lié au mouvement avec des débats, des conférences… »
D’autres parlent pourquoi pas d’y organiser les assemblées générales qui se déroulent toujours sur la place de la République, même les jours de pluie, même en plus petit comité quand aucune déclaration d’occupation n’a été faite (comme ce fut le cas à plusieurs reprises durant la semaine).
« Vous n’êtes pas couchés »
Dépêché sur les lieux, un bob vissé sur la tête, le directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Ludovic Martinez harangue les 5 personnes au balcon :
« A qui on parle ? A qui peut-on parler ? Et pourquoi vous êtes masqués ? »
Pas de réponse. Il est informé qu’il n’y a pas de porte-parole car le mouvement est « horizontal ». « Et bien vous n’êtes pas couchés », s’agace Ludovic Martinez.

Romain Foucard, Emilie Kusiew, Ludovic Martinez devant la Maison du mouvement de la Nuit Debout (Xavier Ridon/Rue89 Bordeaux)
Maître Romain Foucard, avocat convié par les occupants, joue le médiateur argumentant qu’il n’y a pas eu de flagrant délit constaté dans les 48h premières heures ce qui empêche toute évacuation d’urgence. Ludovic Martinez conclut pour « ne pas y passer la nuit » (sic) :
« On a proposé aux occupants de rester dans la bâtiment jusqu’à lundi. On leur a demandé deux choses : que tous les gens dans la rue ne rentrent pas dans la bâtiment. Il est en bonne état et on craint les dégradations. Ils ont promis d’évacuer la rue. Ils nous ont promis de respecter la bâtiment jusqu’à lundi et là on rediscute : soit on évacue, s’il le faut, soit on trouve d’autres solutions dans le cadre purement légal. »
Le dir’cab’ du maire assure que des associations à vocation sociale, dont Promofemmes, devaient visiter ce lundi les locaux. Des conventions d’installations ont déjà été signées et il ne resterait qu’à ouvrir les compteurs. Quand ? « Très prochainement » indique plus évasivement la maire adjointe au quartier Bordeaux Sud, Emilie Kusiew.
Fermé la nuit
Sous la pluie l’assemblée générale prévue place de la République est tombée à l’eau et autour du squat, on hésite. Les conditions posées par la mairie de Bordeaux questionnent, sinon divisent. En effet, elles excluent pour l’heure la tenue dans ces murs des AG qui ont réuni depuis les débuts de Nuit Debout Bordeaux entre 500 et 2000 personnes.
Depuis le balcon, une femme lance : « On n’a rien gagné si ce n’est trois jours de séquestration. » Son voisin poursuit « On était en attente d’un lieu. On ne va pas rester à six dedans. » Dans la rue, certains répondent qu’il faut d’abord « demander qui peut avoir du matos, appeler des copains pour qu’on tienne un rapport de force ». Finalement, le lieu reste fermé ce vendredi soir. Les questions devraient émerger à nouveau durant le week-end lors des assemblées générales qui se tiendront place de la République.
Que ces salauds de travailleurs (les assujettis) ferment leurs gueules pour permettre aux ayant droits de continuer à se la couler douce et à jouer à la révolution.
Je ne fait pas la nuit debout et ne cautionne ni ne condamne le mouvement. Je suis par ailleurs un salaud de travailleur. Mais je je pense pas que ces gens me considère comme un salaud de travailleur. Je pense que ces gens essayent, tant bien que mal, d'indiquer que quelque chose va mal dans ce pays. Que ce quelque chose concerne notre mode de vie, notre manière de travailler, nos rapports avec les dirigeants, nos hommes politiques. Dans ce sens, je pense que c'est intéressant de voir ce qu'ils font, et d'écouter ce qu'ils disent. Par ailleurs je pense que les commentaires devraient être utiles ou au moins propices à la discussion. Pas à la critique facile. Cordialement
Les gens deviennent de plus en plus idiots, generation apres generation.
Plutot que de s’inspirer des modeles scandinaves, hollandais ou encore allemand, les francais preferent vivre dans le passe; Tous les pays reforment leur droit du travail sauf la France le pays des irreductibles wannabe communistes. Meme en Russie ou en Chine un employeur peut virer qui il veut quand il veut.
On ne parle pas ici des impots, de l’education ou de la securite sociale mais de permettre aux entreprises d’embaucher et virer comme elles le souhaitent, ceci pour permettre aux entreprises de se developper sans risquer la faillite, et a ceux qui n’ont pas de job d’en trouver beaucoup facilement.
L’epoque ou on avait un job a vie est finie; ca n’existe plus dans le monde; il faut se reveiller
Ils veulent conserver un modele social qui n’a jamais reellement existe, un modele soutenu par un deficit accru d’annee en annee, des privileges jetes aux electeurs par des presidents plus demagogues les uns que les autres pour acheter l’electrorat francais.
L’exemple de l’urss, de cuba ne leur suffit visiblement pas; ils veulent recreer le meme desastre en france.
Comment peut on etre idiot au point de ne pas comprendre que la richesse d’une population depend des investisseurs et des entreprises? que sans entreprises il n’y a pas de jobs? que les capitaux sont en train de quitter le pays? que tous les diplomes les plus talentueux partent travailler a l’etranger?
que notre pays est en train de s’appauvrir considerablement depuis un vingtaine d’annee vu que notre notre balance des paiements est deficitaire a presque tous les niveaux, de la balance commercial et financiere au compte de capital?
Cette mentalite d’extreme gauche reactionnaire qui caracterise la France aujourd’hui est precisemment la cause de tous ces maux.
Je ne vois aucun avenir pour ce pays; il faudra attendre que l’etat soit en faillite comme en Grece, et que les gens fassent la queue dans les magasins et aux distributeurs, que les salaires ne soient plus payes, pour que les gens realisent et que l’etat soit contraint d’aller mendier au FMI et a l’allemagne un fond de secour qui les contraindra a d’hypothequer jusqu’a leurs derniers actifs
Je vois un pays comme la grece, qui sera exclusivement dependant de son tourisme et de sa production de fromage. Les gens viendront visiter le pays et pourrons voir et prendre en photo des francais pauvres vivre comme au 19eme siecle toujours en train de se plaindre et radoter, manifester contre un enemi capitaliste qui a pourtant depuis longtemps quitte le pays, vu qu’il n’y aura plus d’entreprises;
comme aujourd’hui quand on revient en France d’un voyage au Sri Lanka, ils trouveront ca pitoresque et ils reviendront chez eux avec leurs photos de voyages contents de vivre dans leur pays moderne et riche
alors evidement on a un boulot, mais qui ne permet pas de vivre correctement et vous use.
Les USA c est la meme chose: taux de chomage tres bas, mais c est 15 % de la population qui se nourrit grace aux "Food Stamp Program" (des bons alimentaires), soit tout de meme 46 millions de personnes. Alors évidemment vous pouvez trouver facilement etre virer et retrouver du boulot facilement. Mais ca marche bien quand vous etes jeunes et diplomé.e.s, plus vous devenez vieux plus ca devient difficile (votre "employabilité" diminue) et vous etes obligé.e.s de reduire vos "exigences" en terme de salaire, position etc... a chaque fois. Je ne parle pas des problèmes si vous etes une femme (qui tombe enceinte), si vous n'avez pas la bonne couleur de peau etc etc.
tout ca pour dire que les modeles que l'on vante sans cesse, on oublie de dire quel prix il faut payer pour les avoir...et ce n'est pas parcequ'on emploie le mot reforme que ca correspond a un progrès! certaines reformes nous renvoient au 19ieme siecle (pour le pauvre travailleur, le bon patron lui, pour sur, il reste dans le 21ieme siecle (le nombre de millionnaires déclaré.e.s au fisc a augmenté de 11% en France , mais c'est peut etre du a la peur de Bercy...)).
et je paie mes impots et je bosse...
tout le monde chez eux a la possibilité de se faire soigner quand il en a besoin, et je ne pense pas que ce soient tous des assistés, ils travaillent autant que nous, il me semble.
Leur système est assez proche du nôtre, et il semble fonctionner.
Pourquoi devrions nous croire absolument que seul le capitalisme peut nous faire vivre ? est-ce que les pays d'amérique du sud ayant choisi le socialisme ou le communisme s'en sortent si mal que ça ? Est-ce que l'Allemagne et l'Angleterre, les Etats-Unis s'en sortent si bien que ça avec leur modèle de société ?
La Chine a rejoint le capitalisme ? Qui en profite ? tous les chinois ? certainement pas. La Russie a fait de même ? qui en profite ? tous les russes ? si c'était le cas, il n'y aurait pas autant de nostalgiques de l'ex Urss parmi eux !
Plus personne quand il pleut et le week end, à part deux ou trois irréductibles qui du coup fument, boivent et mettent de la musique dans le bâtiment.
Heureusement quand il fait beau et en semaine nous avons droit à :
Un stand de nourriture en extérieur, plus de monde (la fête du weekend est terminée) qui boivent fument et mettent de la musique.
En revanche, je n'entend aucune revendication, aucune action et les gens venus soutenir l'occupation, quand je leur demande, ne savent pas vraiment ce qu'ils font là.
"Euh c'est plus ou moins un lieu-relais pour se battre contre la réforme de la loi du travail..."
"Ah bon? Mais comment ça?"
" Euh je sais pas..."
Et hop la petite bière, et hop le petit pétard, on est pas bien là!!??
Alors en résumé moi je dis : Si s’abriter de la pluie pour pouvoir continuer à s'amuser sous un toit, c'est combattre le système, et bien c'est l'illustration parfaite de ce qui ne va pas en France.
Et n'oublions pas que grâce à Valls (Et les absents de l'époque trop occupés à combattre un humoriste ou débattre sur le voile et les méchants envahisseurs), un simple trouble à l’ordre public suffit à interdire n'importe quel rassemblement. J'en conclue que si ce mouvement avait la moindre chance d'aboutir, ils auraient déjà été évacués depuis bien longtemps.
J'attend donc que cette petite sauterie inutile se termine devant chez moi et les investigateurs du mouvement pourront se vanter deux ou trois ans auprès de leurs copains de n'avoir rien fait pendant ces quelques jours.
Pas une petite grève de la faim, pas un seul individu donnant de sa personne pour montrer un semblant de combativité, pas une action coup de poing, rien qui ne puisse présager une quelconque suite positive.
Quel dommage, ça aurait pu... avec un peu de courage.