Un audit de la région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes (ALPC) révèle la « situation financière alarmante » de l’ex-Poitou-Charentes. Sans la fusion des trois régions, « nous serions vraisemblablement en train de constater la faillite et la banqueroute de la région » Poitou-Charentes, a estimé ce jeudi le président de la commission des Finances d’ALPC, Olivier Chartier (Les Républicains), lors d’une conférence de presse sur les résultats de cette étude.
Commandé par le président de la grande région, Alain Rousset (PS) et réalisé par le cabinet Ernst & Young, l’audit pointe notamment des retards de paiements de 132 millions d’euros, des emprunts à très haut risque s’élevant à 56 millions, et des emprunts à risque pour 46 millions. La dégradation des comptes s’est semble-t-il accélérée depuis 2013, si bien qu’Olivier Chartier émet « un sérieux doute » sur leur sincérité.
Un rapport de la Chambre régionale des comptes est attendu pour l’automne, et un complément d’audit va être réalisé afin de savoir quelles politiques sont actuellement sous-budgétisées, et pourraient être arrêtées. L’opposition au conseil régional presse Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes de 2004 à 2014, de s’expliquer.
Sans se prononcer sur la responsabilité de l’actuelle ministre de l’environnement, Alain Rousset a jugé que son boulot consistait à « redresser les comptes » :
« La situation financière dégradée en Poitou-Charentes va nous pousser à harmoniser plus vite, plus fort, les politiques des trois régions », a déclaré le président d’ALPC.
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