Les membres du Collectif de lutte de la rive droite ont voulu effectuer un blocage économique du centre d’impression du journal Sud Ouest quai de Brazza à Bordeaux dans la nuit de vendredi à samedi 21 mai, à l’heure d’arrivée des camions pour la distribution des nombreuses éditions du journal dans la région. Dans le groupe formé d’une soixantaine de personnes, on pouvait entendre :
« Y en a marre de lire ce qu’ils racontent sur nous ! »
Dès 23h, le collectif bloque l’entrée des bâtiments. Il dénonce « les choix éditoriaux du journal, le traitement de l’information sur les mouvements sociaux et la désinformation sur les conséquences désastreuses de la loi travail ». Très vite, le rédacteur en chef, Yves Harté, entame une négociation et propose au collectif une tribune dans l’édition de lundi prochain. Soumise au vote sur place, la proposition est rejetée et le blocage maintenu. De ce fait, la direction du journal demande l’intervention des forces de l’ordre.
A 1h15, plusieurs voitures et camions de la police arrivent sur les lieux. Un responsable signifie au groupe « un attroupement illégal sur la voie publique » et prévient que, après les sommations d’usage, la police aurait recours à la force pour effectuer l’évacuation. Malgré l’attitude pacifique des bloqueurs, il a fallu une charge et quelques bousculades pour que, finalement, l’accès soit dégagé à 1h35.
Dirigés vers le pont de Pierre, le groupe est surveillé jusqu’à son passage devant la rédaction, quai des Queyries. La dispersion s’ effectue ensuite sans incidents.
Selon Sud Ouest, la distribution a été perturbée et certaines éditions ont été livrées avec du retard.
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