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L’Ocean Climax Festival repart pour un ambitieux deuxième tour

Pour sa seconde édition du 8 au 11 septembre prochain, l’Ocean Climax prend de la hauteur. Au-delà du plateau alléchant – Air, Cassius, Selah Sue, De La Soul –, le festival veut aller plus loin dans l’engagement écologique et social : parrainé par Edgar Morin, il prévoit de soumettre un « appel de Darwin » aux candidats à la présidentielle.

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L’Ocean Climax Festival repart pour un ambitieux deuxième tour

Ride à l'Océan Climax (Photo : Dominique Clère)
En 2015, ride à l’Ocean Climax Festival (DC/Rue89 Bordeaux)

Combattre la procrastination, c’est l’une des ambitions affichées par l’Ocean Climax Festival. Après une édition 2015 lancée dans l’urgence de la COP21, Darwin a voulu poursuivre la dynamique en élargissant la thématique abordée.

À la Surfrider Foundation vient s’ajouter Emmaüs Gironde pour la préparation de l’évènement, dans un partenariat qui se veut de combat, pour Pascal Lafargue, son président. La thématique sociale s’invite ainsi dans le festival, avec la question cruciale des réfugiés, et de leur accueil, problématique amenée à prendre de l’ampleur au regard du réchauffement climatique.

Le cycle de conférence aura aussi pour objectif la rédaction d’un « Appel de Darwin », qui sera soumis ensuite aux candidats à la présidentielle, avec des engagements en matière écologiques et sociales. Et qui de mieux pour parrainer cette édition que le philosophe et résistant Edgar Morin ?

Air et Cassius en vedette

Rayon musique, l’équipe de programmateur a été renforcée par FX Levieux du festival Vie Sauvage. Elle prévoit d’envoyer du lourd, du très lourd. Avant la programmation définitive qui sera annoncée le 7 juin, 4 noms ont été révélés qui place le festival dans une autre dimension.

Le duo français Air, sera en tête d’affiche du festival, pour l’une de ses 4 dates françaises. Ils seront accompagné par un autre génie de l’électro à la française, Cassius, qui sort un nouvel album cet été, riche de collaborations de haute volée (Cat Power, Pharrel Williams, Beastie Boys), par le groupe de hip-hop new-yorkais culte De La Soul qui viendra en formation élargie, et par Selah Sue, la protégée du regretté Prince.

En tout, 19 groupes se succéderont du 8 au 11 septembre, dans un espace repensé et optimisé pour l’accueil des festivaliers, afin de remédier aux quelques couacs enregistrés lors de la première édition. À la musique s’ajouteront également comme l’année précédente, le street art, et le ride.

L'auteur-compositrice-interprète belge Selah Sue (OSI/Wikipedia)
L’auteur-compositrice-interprète belge Selah Sue (OSI/Wikipedia)

Des fonds privés pas « clean » ?

Avec 1 million d’euros contre 700000€ l’année passée (et quelques centaines de milliers de pertes), le budget a été revu en conséquence. Le tout sur des fonds privés qui n’ont pas été dévoilés, le festival n’étant pas actuellement subventionné :

« On ne pourra pas avoir que du clean (NDLR : des entreprises partenaires irréprochables côté développement durable), et l’on fera bien quelques compromis, admet Jean-Marc Gancille. Il y a bien une blacklist d’entreprise que l’on ne veut pas, mais beaucoup d’entreprises ont intérêt à nous rejoindre, et montrer un engagement fort. »

Une démarche totalement assumée par Philippe Barre, qui a une vision décomplexée de ce type de partenariats.

« On sait que l’on prendra des coups de bâton, mais on n’a pas le choix. La transition se fait avec l’ancien monde, sinon on fait la révolution dans le sang. C’est très difficile d’être exemplaires, nous on est tout, tout sauf exemplaires, mais on essaye chaque jour de faire mieux que la veille. Après nos principaux partenaires restent les entreprises de l’écosystème, qui sont majoritairement des TPE et des PME. »

Avec une jauge élargie, et désormais deux scènes, les organisateurs espèrent plus de festivaliers, mais aussi une plus grande prise de conscience, avec une plus grande fréquentation des conférences et du village des ONG. Pour cela Philippe Barre espère que les artistes sauront « se mouiller » et qu’ils feront leur part pour inciter en amont leurs fans à s’impliquer sur le festival et ne pas être seulement spectateurs.

conférence Ocean Climax 2016 (Photo : Dominique Clère)
Présentation du programme de Ocean Climax Festival 2016 (DC/Rue89 Bordeaux)

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