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Les policiers contre la « haine anti-flics » à Bordeaux

400 personnes se sont réunies ce mercredi midi devant le commissariat de Bordeaux. Pour une fois, police et organisateurs s’accordent sur le chiffre… Et pour cause : en civil, les forces de l’ordre participaient à la journée nationale de mobilisation contre la dite « haine anti-flics ». L’appel a été lancé par la CFE-CGC, Alliance Police Nationale …

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Les policiers contre la « haine anti-flics » à Bordeaux

Manifestation contre la "haine anti-flics" devant le commissariat de Bordeaux (DR)
Manifestation contre la « haine anti-flics » devant le commissariat de Bordeaux (DR)

400 personnes se sont réunies ce mercredi midi devant le commissariat de Bordeaux. Pour une fois, police et organisateurs s’accordent sur le chiffre… Et pour cause : en civil, les forces de l’ordre participaient à la journée nationale de mobilisation contre la dite « haine anti-flics ». L’appel a été lancé par la CFE-CGC, Alliance Police Nationale et Synergie Officiers.

Contacté par Rue89 Bordeaux, Cyril Leteuil, secrétaire de ce dernier pour la zone Sud Ouest s’inquiète du climat ambiant :

« On dénonce la stigmatisation des violences faîtes à la police. La situation est critique. On a notamment des institutions comme la CGT qui créent ce sentiment de fracture sociale alors qu’après les attentats de Charlie Hebdo, les policiers étaient embrassés. Il y a un sentiment d’impunité qui ne doit pas devenir le sentiment général. Les manifestations, les policiers les enchaînent. Il y a eu les deux vagues d’attentats, la Cop 21, la loi Travail El Khomri et bientôt l’Euro 2016. On en demande beaucoup. Les policiers font ça avec foi, comme les instituteurs. »

Il juge « irresponsable » les deux affiches du premier syndicat de France dénonçant les violences policières, regrette les plus de 300 policiers blessés depuis le début de l’année et estime que les manifestations à Bordeaux sont plutôt « bien maîtrisées » par rapport à celles de Paris ou de Rennes.

Déstabiliser

Au même titre que les deux autres syndicats, il préconise une justice plus sévère envers les agresseurs des policiers et une traque plus poussée de ceux qu’ils nomment « casseurs, membres de l’ultragauche, qui déstabilisent même les Nuit Debout et les manifestations à la loi Travail ».

S’il dit vouloir protéger population et manifestants, ça ne passera pas par une utilisation réduite d’armes. L’interdiction de celles de type flash-balls ne serait pas souhaitable malgré les nombreuses critiques émanant du Défenseur des droits et même de l’inspection générale de la police nationale. Selon lui, « elles évitent les morts dans les manifs » (sauf un à Marseille l’année passée, mais aussi 35 blessés graves de 2005 à 2015).

Face aux violences policières médiatisées depuis le début du mouvement de contestation à la Loi Travail, il préfère s’en remettre aux 29 enquêtes en cours menées par l’IGPN, police des polices.


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