Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, la CFDT affirme que l’incendie qui a touché ses locaux à Bordeaux est « d’origine criminelle. » Le, la ou les auteurs ont dû passer au-dessus de la grille du bâtiment néo-gothique rue Théodore-Gardère dans le quartier Saint-Genès. Trois poubelles auraient été installées devant la porte principale, avant d’être incendiées.
Sud Ouest raconte l’intervention des pompiers dans la nuit de mercredi à jeudi vers 3h du matin. Le feu passe des poubelles à la porte d’entrée et se propage à l’intérieur du bâtiment détruisant deux bureaux. Les sapeurs maîtrisent et éteignent rapidement les flammes. Aucun blessé n’est à déplorer. Sur un des murs, une inscription menaçante se dégage : « Incendie Part 1 », mais aucune revendication n’apparaît.
La CFDT s’alarme :
« Les actes de violence dont les militants, les salariés et les locaux de l’organisation sont la cible depuis plusieurs semaines sont intolérables et inacceptables. La CFDT est très inquiète de cette escalade de la violence. Après l’incendie de cette nuit, un pas supplémentaire a été franchi. Bien plus que des locaux et bâtiments, ces actes sont une attaque contre la démocratie et la liberté d’opinion. La CFDT ne se laissera pas intimider. »
Plus tôt dans la matinée, la CFDT Aquitaine annonçait avoir porté plainte. La police judiciaire est en charge du dossier.
14 dégradations de France
Les réactions politiques ont rapidement suivi. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve a exprimé son « indignation » après cet incendie « intervenant quelques jours après la dégradation des sièges de la CFDT à Paris et de la CGT à Montreuil ».
Le PS Girondin apporte son soutien et dénonce une « escalade de la violence [qui] ne fait qu’envenimer les choses et ne règle rien dans un climat suffisamment tendu ». Europe-Ecologie Les Verts Gironde indique pour sa part :
« Cette montée de violence qui va à l’encontre des convergences des luttes et de la dynamique de rassemblement est extrêmement préoccupante. «
La CFDT Aquitaine rappelle quant à elle que son local à Limoges a aussi été vandalisé. A travers la France, 14 locaux du syndicat ont ainsi été dégradés depuis plusieurs semaines.
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