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Pesticides : la famille Murat repart à l’assaut de la justice

La famille Murat ne compte pas se laisse abattre. Elle reste déterminée à établir les responsabilités dans la mort de James Bernard, viticulteur à Pujols (Gironde) mort en 2012 d’un cancer lié à l’utilisation des pesticides. Certes, leur plainte contre X pour homicide involontaire a été classée sans suite le 25 mai par le Parquet …

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Pesticides : la famille Murat repart à l’assaut de la justice

Valérie et Monique Murat décidées à défier l'industrie chimique. (XR/Rue89 Bordeaux)
Valérie et Monique Murat décidées à défier l’industrie chimique. (XR/Rue89 Bordeaux)

La famille Murat ne compte pas se laisse abattre. Elle reste déterminée à établir les responsabilités dans la mort de James Bernard, viticulteur à Pujols (Gironde) mort en 2012 d’un cancer lié à l’utilisation des pesticides. Certes, leur plainte contre X pour homicide involontaire a été classée sans suite le 25 mai par le Parquet de Paris. Avertie seulement deux mois plus tard au milieu de l’été, la fille du viticulteur, Valérie Murat, n’en revient pas :

« Le Parquet argumente que l’histologie ne permet de prouver l’origine de son cancer. C’est une énormité, ce n’est pas l’objectif de l’histologie. Il s’agit d’examens et analyses des cellules cancéreuses pour adapter le bon traitement. Ça n’a rien à voir avec le fait de trouver l’origine d’un cancer. C’est du niveau d’une première année de médecine, une grosse erreur du parquet. »

Elle repart donc à l’assaut des tribunaux en se constituant partie civile. Cette nouvelle étape ouvre obligatoirement une information judiciaire.

Débloquer

L’objectif reste inchangé car si le cancer du vigneron a été reconnu comme maladie professionnelle après 42 ans d’utilisation de l’arsénite de sodium pour traiter les vignes contre l’esca, elle veut établir les responsabilités des firmes de l’industrie chimique « qui ont fait de l’argent et ont trompé les vignerons » et celles des services de l’État « qui n’ont pas rempli leur obligation de contrôle ». La dangerosité de l’arsénite est reconnue dès 1955 mais n’a disparu du marché français qu’en 2001.

En parallèle, Valérie Murat espère toujours une réponse de la part de la commission d’indemnisation des victimes d’infraction (Civi) du TGI de Bordeaux. Seulement, la Civi attend des informations venant… de la procédure pénale. « Avec l’ouverture d’une info judiciaire ça devrait se débloquer. » se rassure-t-elle.


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