
Comme l’expliquait récemment à Rue89 Bordeaux le président PS du conseil départemental, ce dernier a mis quatre scénarios à l’étude, qui nécessiteraient des mesures dérogatoires au droit commun. Par exemple le « curseur le plus bas » du revenu de base, consistant à fusionner le RSA et les APL, imposerait le transfert du versement des aides au logement des CAF vers le département. Pour tester cela, le feu vert de l’État est indispensable.
Également contacté par le ministère des affaires sociales, le conseil départemental prévoit une restitution de ses premiers travaux en décembre, à laquelle devraient donc assister des représentants des administrations centrales concernées.
« Il y a un vrai questionnement sur les limites du système de protection sociale actuel, estime Jean-Luc Gleyze. Le plein emploi n’est plus d’actualité, nous voyons la charge du RSA augmenter quasi inexorablement. En tant qu’acteur de la protection sociale, nous avons à nous poser des questions et voir si d’autres solutions ne sont pas plus pertinentes et adaptées au monde d’aujourd’hui. »
Au rayon innovation sociale, le département de la Gironde a aussi annoncé la création d’une première « mutuelle de village » : pour renforcer l’accès au soin, la communauté de communes du Vallon de l’Artolie (9 300 habitants dans l’Entre-deux-mers) vient en effet de se doter d’une mutuelle intercommunale, et de désigner un prestataire, Mutualia. Une trentaine de personnes ont déjà signé un contrat, et une centaine sont intéressées. Le département a fourni l’ingénierie et si l’expérience est jugée concluante, il soutiendra d’autres projets via un appel à candidature sur d’autres territoires.
Tout est expliqué dans cette expression.
Comment s'étonner du délitement du sens républicain quand tout dans les pays n'est qu'exception, dérogation, passe-droit, privilège, niche et avantage?
Les politiques ne cessent de parler de 'choc de simplification' quand dans les faits on ne cesse d'empiler des strates de complexité dans tous les domaines de l'espace public, la plupart du temps dans une approche clientéliste abjecte.
La parole et l'action politiques en sont par essence terriblement décridibilisés.
Stop aux usines à gaz.
Stop à la distribution d'oseille à tout va pour acheter la paix sociale.
Oui à un véritable virage libéral qui permettra de remettre le pays en ordre de marche.
Les romains l'ont déjà testé, cela a fonctionné pendant plusieurs décennies, avant l'écroulement complet de l'empire...
Faire vivre des personnes dans le besoin en leur octroyant des aides, bien sûr que ça marche. Heureusement que l'on ne tente pas la démonstration inverse pour prouver "scientifiquement " la démarche!
Tout au plus, les tuyauteries seront testées, puis la victoire sera proclamée...
Le problème de fond n'est pas abordé: qu'elle place offrir à ces êtres qui risquent la perdition? Comment leur restituer leur dignité? Ne pas les maintenir dans un état de dépendance les privant de tout devenir?
Recevoir sans rien donner en échange est un avilissement programmé. Le travail permettait, en partie, cette réciprocité. Mais il est devenu culturellement et économiquement banni.
Ne faudrait-il pas réinventer la tribu ou le village pour redonner à chacun un rôle et l'obliger à contribuer? Revenir à un modèle économique et social soutenable durablement? Certes, les évolutions passées nous ont apporté de grands bénéficies économiques et sociaux ( santé et longue durée de vie; population historiquement élevée). Faut-il pour autant disqualifier les modes de vie plus locaux? Seraient-ils incompatibles? Nos paradigmes nous en empêcheraient ?
Les robots et autres mécaniques nous évitent les tâches "pénibles et ingrates". Ils nous libéreraient de la servitude domestique... Le travail est devenu un objet d'horreur, d'exploitation et d'avilissement de l'homme. Il nous faut impérativement le réhabiliter. Donner du sens à l'effort. Revenir à ces valeurs révolutionnaires: la place dans la société n'est pas due à sa naissance, mais à son engagement, son travail, sa contribution et son mérite. La société contribue à la formation de tous, aide chacun en fonction de ses capacités. En retour chacun doit engager son action au bénéfice de la société. Si la perception de la société actuelle n'est pas évidente, n'est-ce pas à cause de son éloignement ? Un échelon plus proche est indispensable.