« Il neige à Bordeaux ! », s’emballent ce mercredi matin de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, photos ou vidéos de rues blanchies et de flocons sur les sacs à l’appui. Hélas, ne sortez pas tout de suite les luges et les ski de fond : ces très légères chutes de neige en ville sont en fait dues à la pollution.
Observé depuis quelques jours ailleurs en France de façon parfois plus spectaculaire, ce phénomène dit de neige « industrielle » ou « urbaine » se forme de la façon suivante, explique Patrick Lavergne, prévisionniste à Météo France (direction interrégionale Sud Ouest) :
« Ce n’est pas une perturbation atmosphérique, cela intervient sur quelques dizaines de mètres au dessus du sol. Lorsque la masse d’air froid est saturée d’humidité, des particules solides causées par la pollution provoquent la cristallisation des gouttelettes d’eau présentes dans l’air. »
L’impression de neige causée par ces flocons « industriels » peut-être renforcée par la présence de givre, tout à fait naturelle pour sa part. Il faut préciser qu’à moins d’avaler des flocons par brassées, leur présence dans l’air n’est pas plus dangereuse que celle des particules fines elle-même – voire moins, puisqu’à l’instar de la pluie, elle permet de « lessiver » l’atmosphère.
Reste que la qualité de l’air est mauvaise ou médiocre depuis plusieurs semaines à Bordeaux, avec plusieurs alertes pollution lancées depuis décembre. Les émissions de particules, causées par les transport et le chauffage urbain, ne devraient pas diminuer avec les conditions météo des prochains jours, un temps anticyclonique froid et sec.
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