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Encore des inégalités femmes-hommes à la mairie de Bordeaux

Un rapport sur l’égalité femmes-hommes à la mairie de Bordeaux en 2015 a été présenté ce lundi au conseil municipal. Il fait état d’inégalités persistantes, en matière salariale notamment, même si la situation s’améliore.

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Encore des inégalités femmes-hommes à la mairie de Bordeaux

Sur 4463 personnes dans l’ensemble des effectifs de la ville de Bordeaux, on comptait en 2015 2587 femmes soit 58 % des effectifs. Mais elles ne sont pas tout à fait égales devant la qualité de ces métiers. En effet, les femmes sont très largement sur-représentées dans les catégories médico-sociales et sociales ou encore administratives, où elles représentent respectivement 97 %, 99 % ainsi que 77 % des employés.

A contrario, elles ne seraient que 19% dans la police municipale et 30% dans les métiers sportifs. Elles restent également minoritaires dans les métiers techniques requérant des diplômes d’ingénieurs.

C’est surtout concernant les salaires que le bât blesse. Les chiffres énoncent une rémunération mensuelle brute moyenne de 2745€ chez les hommes contre 2449€ pour les femmes. Cela représente tout de même un écart de 300€ bruts par mois, soit près de 3600€ ramenés à l’année.

Auteure du rapport, la sociologue Laetitia Cesar-Franquet, explique en partie cette situation par une discrimination dans les promotions internes, plus favorables aux hommes, et par un « effet de filière » : les hommes restent majoritaires dans les métiers de l’ingénierie et de la technique qui bénéficient généralement d’une rémunération nettement supérieure que dans la petite enfance, par exemple.

Temps partiel

La sociologue ouvre également la piste de l’aménagement du temps de travail. Le temps partiel serait beaucoup plus souvent choisi par les femmes au regard des « contraintes familiales ».  Près de la moitié de ce temps partiel est donné sur autorisation, vraisemblablement pour « s’occuper de leurs enfants et/ou parents ».

« Je souhaite que cette étude ne soit pas uniquement synonyme de réduction de temps de travail pour les femmes, a déclaré Delphine Jamet, conseillère municipale écologiste. Il faut plutôt que chacun prenne conscience de l’importance du temps de famille, y compris pour les hommes. »

Pour répondre à l’aménagement du temps de travail, la ville et la métropole envisagent différentes propositions croisées telles que le télétravail ou la conciergerie solidaire, qui seront proposés aux agents d’ici le printemps.

Dans le cadre de son plan d’actions « Innovation et commande publique », la ville a également lancé une étude juridique en vue de mettre en place une clause « égalité » sur le même modèle que les clauses « insertion » dans une logique de discrimination positive. Un plan de lutte contre les discriminations est prévu en avril 2017. Il envisage notamment l’expérimentation de budgets « genrés » dans les politiques publiques. Vincent Feltesse, conseiller municipal PS, va plus loin, recommandant une extension des données sexuées à l’ensemble des études sur les espaces publics.


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