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Face au pic de pollution, les vitesses limitées sur les routes de Gironde

« Mauvaise » dimanche, « médiocre » ce lundi, idem prévu pour demain mardi : la qualité de l’air ne s’améliore pas dans l’agglomération bordelaise. Face à ce pic de pollution aux particules PM10, en grande partie causé par les émissions de moteurs diesel, la préfecture de Gironde a décidé ce lundi de réduire les vitesses autorisées sur toutes …

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Face au pic de pollution, les vitesses limitées sur les routes de Gironde

« Mauvaise » dimanche, « médiocre » ce lundi, idem prévu pour demain mardi : la qualité de l’air ne s’améliore pas dans l’agglomération bordelaise. Face à ce pic de pollution aux particules PM10, en grande partie causé par les émissions de moteurs diesel, la préfecture de Gironde a décidé ce lundi de réduire les vitesses autorisées sur toutes les routes du département.

Après avoir baissé samedi de 20 km/heure des vitesses maximales sur la rocade bordelaise (où la vitesse est actuellement limitée à 70 km/h pour les véhicules légers et 60 km/h pour les poids lourds), cette mesure sera aussi appliquée sur les autoroutes, qui passeront de 130 à 110km/h, sur les portions d’autoroutes et de voies rapides, de 110 à 90 km/h, et sur les routes nationales et départementales, de 90 à 70 km/h.

La préfecture précise que ces mesures entreront en vigueur dès 00H ce mardi 24 janvier, et jusqu’à la fin de l’épisode de pollution.

« C’est le deuxième épisode de pollution de l’hiver, et d’envergure nationale, souligne Rafael Bunales, responsable du service mesures à l’Atmo, l’association pour la surveillance de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine. Les causes sont les mêmes : les conditions météos anticycloniques sèches et froides, et l’absence de vents, ne favorisent pas la dispersion des polluants. Une couche d’inversion maintient la pollution au niveau du sol, et les concentrations de particules fines augmentent beaucoup, en particulier en ce moment avec le froid et l’utilisation plus intensive de chauffage. »

Si le phénomène est généralisé en France, il s’agit bien de pollution locale, causée par diverses activités humaines, poursuit Rafael Bunales :

« Les particules en suspension n’ont pas une origine unique et pour arriver à les limiter il faut jouer sur plusieurs tableaux. Les mesures prises par la préfecture sont ainsi la limitation de vitesse sur la rocade, amis aussi l’interdiction de brulage des déchets verts. »

L’impact des limitations de vitesse n’a pas été évalué à Bordeaux. Mais une étude de l’Ademe réalisée en 2014 montrait que le passage de 90/80 km/h à 80/70 km/h permettait de baisser de 20% les émissions de PM10 et d’oxydes d’azote. La diminution de la concentration dans l’air de ces polluants peut quant à elle atteindre les 8%.

A condition que les nouvelles limites de vitesse soient bien respectées par les automobilistes, et que les autorités les fassent respecter, bien sûr. Si une information leur sera délivrée par l’intermédiaire des panneaux à message variable, la préfecture n’a pas indiqué si des moyens de contrôle supplémentaires seraient déployés.

 


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