Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
729 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

La Méca, une arche de la culture s’érige à Bordeaux

Le chantier de la Méca a démarré à Bordeaux. La Maison de l’économie créative et culturelle en Nouvelle-Aquitaine, qui hébergera fin 2018 trois institutions culturelles régionales, sera ouverte au public, et espère être une vitrine de la création régionale.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

La Méca, une arche de la culture s’érige à Bordeaux

Entre les quais de Paludate et la voie rapide, derrière les parois de béton qui resteront en l’état, brut de décoffrage, il faut un peu d’imagination pour se projeter dans les futures salles de spectacle et d’exposition de la Méca. Ce bâtiment en forme d’arche asymétrique, qui s’élèvera sur deux piliers de 36 mètres et 24 mètres, surplombant la Garonne et le pont Saint-Jean, est promis à devenir « un phare pour la culture et l’accompagnement de l’économie créative à Bordeaux », selon Alain Rousset.

Sur le chantier de la Méca (Alban Gilbert/Région Nouvelle-Aquitaine)

Le président de Nouvelle-Aquitaine a visité ce jeudi un chantier bien lancé. En guise de première pierre, il a coulé un voile de béton pour cet équipement qui recevra mi-2018 trois institutions régionales : le FRAC (fonds régional d’art contemporain), l’agence Ecla (écrit, cinéma, livre, audiovisuel) et l’Oara (office artistique de la région).

Outre leurs réserves et leurs bureaux, la Méca pourra aussi accueillir aussi le public dans 1200 m2 d’espaces d’expositions temporaires et semi-permanentes, deux auditoriums, un plateau scénique de 400 m2 et une salle de 266 places – destinée aux répétitions mais pouvant recevoir des spectateurs.

(BIG)

Les badauds devraient aussi apprécier la vaste terrasse et son café restaurant, et les rampes donnant sur le fleuve, et un boulevard bientôt pacifiée. Construit par Vinci, le bâtiment est signé Bjarke Ingels, un architecte danois, fier du travail mené :

« Du point de vue scandinave, où la culture est considérée comme un luxe, c’est quelque chose de merveilleux de voir une collectivité la soutenir, même dans un contexte budgétaire restreint. On peut apprendre des Français que la culture n’est pas un divertissement ou un luxe, mais un droit fondamental de l’être humain. »

Alain Rousset caresse l’espoir que la Méca, dont le coût avoisine les 60 millions d’euros, favorise « la mutualisation et les fertilisations croisées », et entretienne le lustre de la capitale régionale.

« Le fait de construire ce bâtiment du troisième type, à la geste architecturale spectaculaire, ce n’est pas, comme on a pu l’entendre, du gaspillage d’argent public qui pouvait être consacré à de la création, a déclaré Arnaud Littardi, directeur régional des affaires culturelles. Nous avons besoin d’un tel équipement à condition qu’il joue son rôle de tête de réseau pour tout le territoire. »

Bjarke Ingels et Alain Rousset (Alban Gilbert/Région Nouvelle-Aquitaine)

Le patron de la DRAC assure qu’en investissant à Bordeaux, les pouvoirs publics ne délaissent pas le reste de la grande région, évoquant notamment le lancement d’un concours de maîtrise d’œuvre pour la FRAC de Limoges.

« On va disposer d’un bel outil, mais ce n’est pas la finalité, abonde Joël Brouch, directeur de l’Oara. La Méca va aider les artistes du territoire à créer et diffuser leurs œuvres. Nous allons bénéficier d’une salle six fois plus grande que la scène Molière, cela va nous permettre de qualifier des projets à l’échelle nationale et même internationale. Mais aussi d’accueillir en résidence des projets de moins en moins classables, qui mêlent de plus en plus souvent le théâtre, la danse, les arts du cirque. »

Selon Joël Brouch, la Méca peut également servir de « vitrine aux opérateurs d’excellence de la région » pour leurs évènements hors les murs, comme le Nombril du Monde (festival de Pougne-Hérisson, dans les Deux-Sèvres) ou le Chantier des Francos (sélections pour les Francofolies de la Rochelle). La Méca pourrait ainsi faire de Bordeaux un véritable lieu de pélerinage culturel, au delà de son patrimoine architectural.

(BIG)

#équipements

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Avec l’UCPA, la métropole de Bordeaux s’en remet au privé pour ses équipements sportifs

Photo : Bordeaux Métropole/DR

Plus d'options