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FIP Bordeaux-Arcachon sauvée par les collectivités ?

Un vœu à toutes les collectivités a été déposé par le PS local pour soutenir l’antenne de FIP à Bordeaux grâce à des partenariats. L’idée fait son chemin…

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FIP Bordeaux-Arcachon sauvée par les collectivités ?

Après l’annonce du Pdg de Radio France de la fermeture progressive des antennes locales de FIP, dont celle de Bordeaux, le groupe socialiste a déposé un vœu en conseil municipal du 6 mars 2017, demandant à la ville de Bordeaux, ainsi qu’à toutes les collectivités du territoire, de s’engager à « mettre en œuvre toute convention partenariale avec Radio France pour le maintien et le développement de ce service public de proximité ».

Interrogé par Rue89 Bordeaux, Vincent Feltesse, conseiller régional PS à la commission « Finances, budget, affaires générales » a déclaré avoir « évoqué cette piste plusieurs fois avec la Région et les responsables de FIP » :

« Il y a une opportunité, car la Nouvelle-Aquitaine doit définir sa politique envers les radios. C’est juste une piste pour l’instant. De son côté, Alain Juppé m’a dit qu’il serait prêt à participer à un tour de table. »

Michèle Delaunay, conseillère PS municipale, est optimiste : « En général, il suffit d’un partant pour que les autres suivent. »

A la mairie de Bordeaux, Estelle Gentilleau confirme qu’Alain Juppé a envoyé un courrier, pour le maintien de l’antenne locale, à Audrey Azoulay, ministre de la Culture, et Mathieu Gallet, patron de Radio France :

« Seulement on attend la réaction de monsieur Gallet, ajoute la conseillère municipale en charge du dossier à la mairie de Bordeaux. Il faut savoir sur quoi on conventionne. L’antenne locale n’a pas d’autonomie financière. Pour qu’il y ait conventionnement, il faut que Nantes et Strasbourg soient maintenus. Ça part d’une bonne intention, mais structurellement, c’est compliqué. »

« On revient aux années 1980 »

Si c’est possible, ce qui serait une excellente nouvelle pour les Fipettes de Bordeaux. Réunies pour une conférence de presse ce lundi, elles ont une nouvelle fois exprimé leur inquiétude et rejeté le plan de reclassement de la direction parisienne :

« On ne croit pas à un reclassement, surtout que les temps ne sont pas à l’augmentation de la masse salariale. Après avoir essayé plusieurs fois de fermer les locales et échoué devant la brutalité de l’annonce, le plan en cours est plus pernicieux : ils vont laisser les animatrices partir à la retraite sans les remplacer. Il sera difficile d’assurer la permanence et, au fur et à mesure, la station ne diffusera plus des infos et la radio mourra. C’est la technique de la grenouille qu’on ébouillante dans l’eau froide qu’on met à chauffer. »

Les Fipettes rappellent que l’antenne bordelaise diffuse 800 infos culturelles par mois. Le projet d’évolution des locales prévoit « d’intégrer dans l’animation de l’antenne nationale des informations sur les villes où elle est diffusée lorsque ces infos ont une portée nationale. Pour les événements locaux, en lieu et place des trois décrochages actuels, Fip souhaite déployer la diffusion d’agendas culturels hebdomadaires. Le format et la fréquence de ces agendas restent à être déterminé ».

« On revient aux années 1980, du temps des décrochages », déplore Muriel Chedotal, fipette bordelaise qui rappelle que la pétition lancée par le collectif Fip Toujours a dépassé les 34000 signataires sur les 35000 espérés.


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