Média local avec zéro milliardaire dedans

Dossier #10 : Bordeaux, nouveau bastion de l’édition ?

Non, Internet n’a pas tué le livre : aujourd’hui, 84% des Français se déclarent lecteurs, et près d’un sur deux affirme ouvrir un bouquin tous les jours. Selon  la dernière étude du Centre national du livre (CNL), ils se plongent en priorité dans les romans, puis dans des ouvrages pratiques (cuisine, bricolage, voyage…). Après le …

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Dossier #10 : Bordeaux, nouveau bastion de l’édition ?

Non, Internet n’a pas tué le livre : aujourd’hui, 84% des Français se déclarent lecteurs, et près d’un sur deux affirme ouvrir un bouquin tous les jours. Selon  la dernière étude du Centre national du livre (CNL), ils se plongent en priorité dans les romans, puis dans des ouvrages pratiques (cuisine, bricolage, voyage…).

Après le Salon du Livre, rebaptisé Livre Paris, l’Escale du Livre, qui se déroule ce week-end place Sainte-Croix à Bordeaux, sera une nouvelle occasion de mesurer cet intérêt, en attendant d’autres festivals dédiés spécifiquement à la bande dessinée, les Bulles en Hauts de Garonne à Lormont les 8 et 9 avril, puis Regard 9 à Bordeaux. Autant de vitrines du dynamisme local dans l’édition, selon Pierre Mazet, président de l’Escale du livre :

« Des maisons ayant une production littéraire de grande qualité ont tendance à se développer et se renforcer en Aquitaine. Des éditeurs se lancent ou se déplacent ici car elles trouvent de bonnes conditions de travail, des libraires importants qui les accompagnent et une vraie politique régionale d’aide au secteur, sans équivalent dans d’autres régions. »

La Nouvelle-Aquitaine peut en effet compter sur le contrat de filière conclu avec le CNL et son agence, Ecla. La situation est plus compliquée ailleurs : la région Ile-de-France, par exemple, a décidé de liquider son agence, le MOTif.  Pierre Mazet estime même qu’entre les prix de l’immobilier parisien, qui poussent les éditeurs loin de Saint-Germain-des-Près, et la création de la LGV Paris-Bordeaux, il devient donc très intéressant pour les maisons d’édition de s’installer « en région ».

Des éditeurs audacieux de la métropole bordelaise savent déjà se faire remarquer avec des auteurs inconnus, français ou étranger, à l’image du phénomène En attendant Bojangle, chez Finitude – 320000 exemplaires l’an dernier. Rue89 Bordeaux est allé à leur rencontre, et a tenté de comprendre ce qui fonctionnait bien, ou s’avérait plus compliqué pour d’autres éditeurs et professionnels de la filière livre. Bonne lecture !


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