« Le fascisme est un poison, soyons l’antidote », proclame la banderole derrière laquelle les Bordelais se sont rassemblées à 15h place de la Victoire, avant de défiler dans les rues de Bordeaux, cadenassées par les forces de l’ordre – un décret préfectoral limitait strictement le trajet du cortège au sud de la ville.
« Tout le monde déteste le FN », « Marine, casse-toi, Bordeaux n’est pas à toi »… Les slogans ont fusé lors de cette manifestation, à laquelle avaient appelé plusieurs syndicats et organisations – Sud-PTT, AC ! Gironde, la CGT, Coordination Jeunes, le collectif antifasciste Le Pavé Brûlant, la CNT, le NPA (le candidat à la présidentielle du mouvement, Philippe Poutou, était présent)… Le mot d’ordre : « Ni au pouvoir, ni dans la rue, ni dans les têtes : ne laissons pas le fascisme s’installer ! »
Quelques incidents ont émaillé la manif – bris de vitrines de banques, notamment. Elle s’est conclue par des échauffourées entre Black Blocs et CRS. Selon l’AFP, la police aurait procédé à une dizaine d’arrestations. Les manifestants déplorent la blessure d’une personne, qui aurait été touchée près de l’œil par les débris d’une grenade lacrymogène, et hospitalisée.