C’est la fin d’une époque ! L’une des locomotives les plus puissantes du réseau ferroviaire français, emblématique des lignes Bordeaux-Paris ou Bordeaux-Nantes, a quitté la gare Saint-Jean pour un aller simple.
Après 2017, l’année qui a vu disparaître la BB 67400 sur la ligne Bordeaux-Nantes, 2018 signe la disparition de cette légendaire locomotive des Intercités en rames tractées diesels sur la ligne Bordeaux-La Rochelle, comme annoncé sur le site Rail Passion ce lundi.
Fin des diesels lourds
Devenues inutiles à la SAQ, le centre aquitain de Supervision technique de flotte (STF) chargé de la gestion du matériel roulant pour la SNCF, les machines restantes ont été transférées à la Società Viaggiatori Italia (SVI) où elles seront conservées provisoirement comme réserve pour les lignes Intercités. Les « diesels lourds » laissent ainsi la place aux automoteurs de plus en plus fréquents sur les rails de l’Hexagone.
En 1978, des BB 67400, capables de monter jusqu’à 140 km/h, arrivent à Bordeaux envoyées par le réseau Sud-Ouest. Avec un premier lot, elles assurent le trafic toutes catégories jusqu’à Toulouse, Limoges, Brive, Saintes, d’Angoulême à Royan, de Poitiers à La Rochelle. Avec l’arrivée des TGV et l’électrification de l’artère jusqu’à Paris en 1993, la locomotive est affectée aux trains transversaux Bordeaux-Nantes.
Début 2000, dans le cadre des regroupements de séries, le dépôt de Limoges envoie ses unités à Bordeaux qui voit son effectif augmenté de 45 unités. Certaines seront consacrées aux lignes Bordeaux-Lyon par Montluçon et Bordeaux-Lyon par Ussel, et plus tard à la ligne Bordeaux-Quimper, quand d’autres étaient reléguées aux trains de marchandises dans les Landes.
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