Une nouvelle tête fait son entrée dans le groupe des sénateurs de La République en Marche. La girondine Françoise Cartron, ancienne maire d’Artigues-près-Bordeaux, quitte le groupe du Parti socialiste pour celui du mouvement présidentiel. Le groupe LREM est composé ce jeudi de 22 sénateurs et sénatrices sur 348.
A Sud Ouest, elle déplore le vote de son premier groupe contre la scolarité obligatoire à 3 ans. A Public Sénat, elle raconte plutôt avoir voté « par loyauté » et à contre-cœur avec le groupe PS contre la réforme ferroviaire ce qui aurait entamé la rupture définitive.
Seul dénominateur commun, la « discipline de vote » qu’elle dénonce et qui la contraignait à s’aligner sur le vote de ses camarades socialistes. Une pratique qui n’est pas nouvelle dans l’Assemblée nationale, également présente dans les groupes LREM comme le démontre le rappel à l’ordre (et les sanctions) fait aux députés marcheurs par leur président de groupe lors du vote de la loi asile-immigration.
La fédération de Gironde du Parti socialiste commente par la voix de son premier secrétaire Thierry Trijoulet :
« Ce choix n’est pas une surprise. (…) Nous regrettons cependant que cette décision intervienne alors qu’il n’y a plus de doutes possibles sur la caractère droitier de la politique menée par la République en Marche. »
Après « plusieurs tentatives infructueuses », ce changement de groupe politique donne, selon le premier secrétaire, « du crédit » à la loi Asile et Immigration, la loi Elan sur le logement ou la réforme constitutionnelle. François Cartron promet cependant qu’elle aura une « liberté d’expression et de vote ». Des mots déjà entendus chez les députées LREM élues à Bordeaux.
Chargement des commentaires…