« Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité (…), est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ? (…) J’espère que mon départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde. »
La démission de Nicolas Hulot, qui s’exprimait en ces termes le mardi 28 aout dernier sur France Inter, a au moins provoqué une réaction, pour l’instant virtuelle : des anonymes ont lancé sur Facebook un appel à une marche ce samedi 8 septembre, journée d’action mondiale pour le climat.
Deux évènements créés sur le réseau social – et maintenus pour attirer le plus de monde possible – invitent tous deux à se rassembler à 13h sur le Miroir d’eau, pour une marche menant jusqu’à Darwin, où se déroulera le festival Climax, avec la conférence de Jane Goodall.
« Marchons pour que l’on nous entende, que les hautes sphères sachent que les gens veulent un changement radical, une prise de position claire et des prises de décisions immédiates », est-il indiqué sur l’une des deux pages Facebook. Celle-ci invite par ailleurs à un dress-code : T-shirt blanc et maillot de bain en dessous, pour se dévêtir et envoyer ce message depuis le Pont de Pierre : « On a chaud ! 2 Degrés de plus et on cuit !!! »
Embarquez avec Air Frais
810 personnes ont déclaré leur volonté de participer à cette manifestation, pour lequel 3700 autres se disent intéressées ; l’autre page enregistre 627 « going » et 2800 « interested ». La marche qui aura lieu à Paris attire aussi un nombre de militants inhabituel pour ce genre d’évènement.
Un autre évènement est recensé à Bordeaux pour cette journée pour le climat : un happening et une distribution de tract à l’aéroport de Bordeaux Mérignac pour dire « Non à l’avion pour les vacances ». Rendez-vous à à 11h dans le Hall A, niveau 0, idéalement déguisés en touristes, pour assister à une chorégraphie humoristique des consignes de sécurité de la compagnie AIR FRAIS !.
A l’origine de cette action pacifique, l’association TaCa (Agir pour le climat), rappelle que « 14h en avion (un aller-retour Paris New-York), émet autant de CO2 par passager que le quota annuel auquel chaque être humain devra se limiter si on ne veut pas que la température augmente de plus de 2°C. »
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