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A Bordeaux, Greenpeace et ANV-Cop21 dénoncent un projet de Total au Brésil

Ce samedi, les militants de Greenpeace France et d’ANV-Cop21 se sont mobilisés à Bordeaux, et dans une trentaine de villes françaises, pour dénoncer un projet de forage entrepris par Total non loin du récif de l’Amazone.

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A Bordeaux, Greenpeace et ANV-Cop21 dénoncent un projet de Total au Brésil

« Le Récif de l’Amazone n’est pas une fontaine à pétrole » pouvait-on lire sur la banderole déployée ce samedi place de la Bourse, en face du miroir d’eau à Bordeaux. Une dizaine de militants de Greenpeace et ANV-Cop21, dont certains se sont recouverts d’un liquide noir en référence au pétrole, s’était mobilisée pour dénoncer les risques qui pèsent selon eux sur « un écosystème unique situé au large de l’embouchure du fleuve Amazone » :

« Total se vante d’être une entreprise responsable mais son projet de forage met en danger le Récif de l’Amazone et les milliers de personnes qui vivent sur les côtes ! […] A Bordeaux comme ailleurs, il est nécessaire de sensibiliser à la préservation de cet écosystème vulnérable ! », explique dans un communiqué Edina Ifticene, chargée de campagne Océans pour Greenpeace France.

Cette opération s’est déroulé dans une trentaine de villes comme Paris, Rennes, Lille ou Nancy, où des fontaines ont été teintées de noir.

Selon les deux organisations le Récif de l’Amazone, composé notamment de coraux, d’éponges et d’algues, est un écosystème vulnérable et encore largement méconnu. Total prévoit de forer dans des conditions océaniques extrêmes à quelques kilomètres de ce récif pour trouver du pétrole. Greenpeace et ANV-Cop21 craignent que, en cas d’une marée noire, le site soit impossible à nettoyer.

La porte parole de Greenpeace fait savoir que, en un an et demi, Total a déjà essuyé quatre refus de l’agence environnementale brésilienne pour commencer les forages près du Récif de l’Amazone. « Mais le pétrolier s’entête à vouloir opérer dans la région et, fin septembre, l’entreprise doit déposer une 5e demande qui pourrait aboutir avant la fin de l’année. C’est la dernière chance pour le pétrolier d’obtenir les autorisations de forage. »

Un média suisse rapporte que le PDG de Total, Patrick Pouyanné, assure que le projet ne pourrait se faire que « dans le respect de l’environnement » et que les risques mis en avant par les défenseurs de l’environnement « n’existent pas ».


#pétrole

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