
L’élu socialiste, membre du conseil de surveillance du port de Bordeaux, considère que la collectivité présidée par Alain Rousset est la mieux adaptée de par sa compétence Transports et Mobilité.
Dans une lettre adressée au premier ministre Édouard Philippe, Philippe Dorthe, « en qualité de Conseiller régional représentant la région Nouvelle Aquitaine au Conseil de Surveillance du Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB) », propose de remettre à la région Nouvelle-Aquitaine la gouvernance du port de Bordeaux.
Le conseiller socialiste, également élu au département de la Gironde sur le canton de Bordeaux où se trouve les installations portuaires de la ville, invite Edouard Philippe à « une prise de décision très urgente » :
« … pour être au plus proche des réalités économiques du territoire où se trouve le Port, la Région, de par ses missions économiques et sa compétence “Transports et Mobilité” pourrait être la collectivité la plus adaptée. »
Philippe Dorthe invite cependant à lever « beaucoup d’incertitudes », « comme par exemple le coût du dragage » du chenal, 14 millions d’euros par an, que le président de la Région, Alain Rousset, ne veut pas assumer seul.
« Un port sans avenir »
Le socialiste se dit inquiet de « la situation très critique du port de Bordeaux » après l’annonce du retrait de l’armateur MSC, « résultante d’un sentiment assez général que ce port est un port sans avenir ».
« La baisse constante des trafics (-6% en 2016, – 7% en 2017) les échecs successifs pour relancer le terminal du Verdon, le terminal tout neuf et inexploité de Grattequina, les mouvements sociaux et l’absence de communication donnent une image très négative de Bordeaux Port Atlantique. »
La proposition d’une gouvernance régionale est argumentée par toute une série de propositions parmi lesquelles une valorisation du foncier qui pourrait permettre selon « la réalité du marché » de doubler le chiffre de son exploitation passant d’environ 13M€ à 26M€. La solution selon l’élu passerait par « plus de rigueur dans la sélection des offres des promoteurs. Là où clairement certains ont eu la part trop belle il convient à d’agrandir le cercle des consultations ».
Il propose également la mise en place d’un terminal à conteneurs du Sud-Ouest (TCSO) qui faciliterait la combinaison des transports via le chemin de fer, la fleuve et la route, soulignant le fait qu’ « aucun autre endroit n’est susceptible d’être choisi avec pertinence » pour une telle infrastructure sur le territoire de la Région, le port de La Rochelle n’ayant pas le foncier nécessaire. Philippe Dorthe invite également à la coopération commerciale inter-portuaire qui permettrait une offre régionale.
non pas pour désengorger le réseau ferré régional - très sous utilisé - mais pour anticiper une éventuelle augmentation des fréquences de TER autour des grandes agglomérations, déjà les métropoles avec les futures dispositions de cette loi en préparation. Idem naturellement à l'échelle nationale.
A l'échelle inter-régionale on pourrait se prendre à rêver d'une position nouvelle du port de Bordeaux : cette agglo se trouve en périphérie de l'Europe, excepté le courant de fret franco-ibérique par la branche occidentale ; dès lors pourquoi ne pas développer l'hinterland potentiel du chapelet des grandes agglos, depuis Toulouse jusqu'à Nice, avec l'usage du camion pour le seul itinéraire final et le transport ferroviaire depuis les terminaux girondins/new aquitains... ?