Après la confirmation lundi par Bruno Le Maire que Ford refusait la reprise de l’usine de Blanquefort par Punch, la région Aquitaine, le département de la Gironde, Bordeaux Métropole et la mairie de Blanquefort mettent la pression sur le ministre de l’économie.
Dans un communiqué commun envoyé ce mercredi, les collectivités locales « considèrent que Ford ne peut pas partir après plus de 40 ans d’implantation et tirer un bénéfice de sa sortie par la vente d’un foncier stratégique pour le territoire ».
Elles « demandent donc à l’État de poursuivre ses négociations en vue d’aboutir à la cession du foncier et des équipements à l’euro symbolique », et continue parallèlement les discussions avec Punch. Les collectivités souhaitent pour cela une mise en place rapide du groupe de travail promis par le gouvernement.
Pour un amendement Blanquefort
Les élus locaux disent « regretter l’insuffisance du cadre législatif actuel, qui permet à un groupe international, historiquement soutenu par l’Etat et les collectivités, d’abandonner un site industriel sans contreparties ».
Ils demandent donc au gouvernement « de travailler en urgence sur un amendement à la loi dite « Florange » afin de donner à la puissance publique les moyens de permettre, sous le contrôle du juge compétent, une reprise assurant la pérennité du site et le maintien de l’emploi. »
L’Etat doit valider ou retoquer dans les tout prochains jours le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) de Ford Aquitaine Industrie, qui devrait conduire au licenciement d’environ 400 salariés, et au départ en préretraite de 450 autres, sans compter les 1500 à 2000 emplois induits.
Mais le constructeur américain a un atout dans sa manche : sa participation dans l’usine GFT (Getrag Ford Transmission), qui emploie 1300 personnes dans l’usine voisine de FAI, à Blanquefort.
Ce samedi, les ouvriers de Ford appellent à une journée festive de mobilisation, avec des concerts à la Salle des fêtes du Grand Parc, à Bordeaux.
Chargement des commentaires…