Fabriquer sa planche de surf en matériaux naturels et de récup, mode d’emploi
Titouan La Droitte est shaper dans la région bordelaise. Il est le dernier gagnant du concours « Creators & innovators upcycle contest » dont le principe est de créer une planche de surf fonctionnelle à partir de matériaux de récupération. Reportage en images sur un processus de création innovant.
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Valentino Belloni
Publié le ·
Imprimé le 21 novembre 2024 à 20h10 ·
3 minutes
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Aux origines du surf les planches étaient uniquement faites de bois. La construction « moderne » en résine et fibre de verre est apparue dans les années 50 et n’a pas évolué depuis. Les résines utilisées dans la fabrication des planches sont des dérivés de pétrole cancérigènes, et très difficilement recyclables. C’est un paradoxe de mettre en œuvre de tel matériaux pour servir un sport si proche de la nature.
Titouan La Droitte a fait le choix de développer un procédé différent : la résine et la fibre de verre sont remplacées par du liège et du bois de paulownia. D’origine la plus locale possible, ils sont issus de forêts durables. Le polystyrène provient d’emballages alimentaires récupérés en grandes surfaces, la fixation de leash est un bouchon de bouteille.
Contrairement à ce que l’on peut parfois entendre, l’écologie n’est pas une contrainte, veut rappeler Titouan :
« Elle doit être le déclenchement d’une prise de conscience collective qui mène vers une nouvelle façon de penser et de concevoir le surf. »
Création d’une planche éco-responsable
L’industrie du surf est en plein essor
Sport très populaire, il attire de plus en plus d’adeptes chaque années. La plupart des planches aujourd’hui créées sont pourtant peu écologiques car produites à partir de résine. Ces planches pétrochimiques n’échappent pas à la règle de l’obsolescence programmée. Elle sont fragiles et mettent des centaines d’années à disparaitre. En un mot elles vivent peu et meurent longtemps.
L’idéal pour Titouan serait, à terme, d’atteindre une construction 100% organique, en fabriquant une planche biodégradable : dotée d’une longue durée de vie (contrairement aux planches en résine), elle pourrait se désagréger rapidement dans la nature sans l’intervention de l’homme.
Le bois et le liège remplissent déjà ce critère, il faudrait ensuite remplacer le polystyrène par une matière organique avec des propriétés proche de celui-ci. Pour le moment le surcyclage de polystyrène est une excellente alternative puisqu’il ne demande pas ou peu d’énergie et débarrasse des déchets existants.
Pour en savoir plus sur le travail de Titouan, consultez sa page instagram ou Facebook.
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