Ce lundi, l’agence Macadam Press diffuse une vidéo de la scène tournée cours Pasteur alors que l’élu « quittait calmement la manifestation, avec un ami, pour aller récupérer son vélo ». Les images montrent les policiers charger, et un agent des forces de l’ordre lever et abaisser plusieurs fois son arme sur l’élu, alors que celui est dos tourné et ne manifeste aucune agressivité.
@PrudhommeLoic député #LFI a reçu, à minima, deux coups de matraque lors de l’acte 16 des GJ à Bordeaux, samedi dernier. On le sait, on y était..! #macadampress pic.twitter.com/Rmqy0gLsS4
— ELBA (@EloiseBajou) 4 mars 2019
Selon le député, « la loi stipule qu’aucune contrainte physique ne peut être exercée sur un parlementaire ». Samedi soir, il a fait un signalement qui vaut plainte auprès de l’IGPN (inspection générale de la police nationale).
« J’ai la photo qui précède cette scène où l’on me voit main gauche levée, ma carte officielle en main, ajoute ce lundi l’élu dans un post Facebook. Parlementaire ou non ces agissements inacceptables sont le résultat des ordres donnés. Les libertés constitutionnelles dont celle de manifester sont gravement remises en cause par ce gouvernement et un pouvoir administratif qui fait du zèle. La contestation sociale ne se règle pas à coup de matraque téléscopique, d’intimidations morales et de déclarations erronées d’un préfet. »
Le député France Insoumise Gironde vise directement Didier Lallement pour sa gestion des manifestations du samedi :
« Cela aurait déjà dû être le cas après la bavure sur le pompier tiré dans le dos par un LBD, maintenant le préfet doit être relevé de ses fonctions », poursuit Loïc Prud’homme.
Le préfet « méconnaît la loi »
Une pétition lancée par la France Insoumise de la Gironde pour demander sa démission a été signée par 1189 personnes. Le parti de Jean-Luc Mélenchon se dit « extrêmement choqué » par la rapidité de la réaction publique du préfet sur le réseau social Twitter, « qui méconnaît la loi, avant même d’avoir tous les éléments de l’enquête à sa disposition ».
Didier Lallement, avait en effet répliqué samedi aux accusations de Loïc Prud’homme, estimant que les forces de l’ordre avaient « correctement fait leur travail ».
Jointe par Rue89 Bordeaux, la préfecture n’a pas souhaité faire davantage de commentaires. « M. Prud’homme ayant annoncé avoir saisi l’IGPN l’affaire relève désormais de l’autorité judiciaire », indique-ton.
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