Ce n’était pourtant pas les idées qui manquaient, l’actualité ne cessant de nous tendre le bâton pour des détournements potaches. Le poisson plus évident aurait été celui-ci :
En pleine complainte des commerçants pour réclamer la fin du dimanche sans voiture, pousser un peu plus loin le bouchon de la caricature aurait donné ceci (grâce à une photo des archives de Sud Ouest) :
Apocalypse news
Dans la foulée de l’alerte lancée par la préfecture et le maire de Bordeaux avant la journée « apocalyptique » de samedi, on avait un petit faible pour cette blague là (avec un photo AFP) :
Seulement voilà : depuis deux ans, l’équipe de Rue89 Bordeaux s’investit dans la lutte contre les « fake news » (les infox, en bon français de l’Académie) – nous l’avons fait dans le cadre de l’opération Crosscheck, et menons actuellement un cycle de conférences sur ce sujet dans les bibliothèques de Bordeaux.
Gironde E-Media
Nous participons en outre à des programmes d’éducation aux médias et à des résidences de journalistes dans plusieurs établissements scolaires. En tant qu’organe de presse indépendant, nous sommes régulièrement invités pour sensibiliser des publics différents (des prisonniers de Gradignan, lycéens, jeunes du Grand Parc…) à ces sujets.
Faut-il ajouter de la confusion dans le paysage actuel ou la malveillance perce derrière nombre de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux ? A l’heure où celles-ci permettent l’élection d’un nostalgique de la dictature militaire au Brésil, ou entraînent le lynchage de Roms en France, peut-on flirter avec la ligne rouge de la post-vérité sous prétexte de 1er avril ?
Nous remarquons que s’il est un jour dans l’année où les lecteurs traquent les « fake news », c’est celui-ci (au détriment parfois de tous les autres !). Et il devient souvent difficile d’expliquer aux plus jeunes, qui n’ont pas la notion de la temporalité immuable des médias d’avant Internet, pourquoi les journalistes auraient le droit de faire des farces une fois par an, et pas les internautes.
Rue89 Bordeaux veut parler au maximum de publics de l’importance de la presse, de son indépendance, de son éthique et de son pluralisme. Nous le faisons sous une nouvelle bannière, en parallèle à notre activité éditoriale, sous l’appellation Gironde E-Média (E pour éducation et électronique). Nous voulons proposer ces services à toutes les organisations (institutions, associations, entreprises…) qui voudraient aborder ces questions.
Chargement des commentaires…