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Cyclo-fiches, bon plan pour des aménagements vélo à la carte à Bordeaux

L’association Vélo-Cité inaugurait ce jeudi la numérisation de sa plateforme Cyclo-fiches en collaboration avec Bordeaux Métropole. Ce dispositif permettra aux Bordelais de signaler les problèmes d’aménagement ou de circulation qu’ils rencontrent sur leurs trajets à vélo au quotidien.

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Cyclo-fiches, bon plan pour des aménagements vélo à la carte à Bordeaux

Des feux de circulation éteints sur la place du 11 novembre, une discontinuité dangereuse sur la bande cyclable de l’avenue de la République ou encore une simple chaussée à résorber dans les rues du centre-ville. Depuis près de 20 ans, Vélo-cité permet aux bordelais de signaler les problèmes d’aménagements ou de circulation qu’ils rencontrent sur leur trajet.

L’an passé, c’est plus de 220 cyclo-fiches qui ont été déposées, évaluées, puis, lorsqu’elles étaient réalisables, transmises à la métropole pour améliorer l’état de la chaussée et de ses alentours dans les rues de la ville.

Après un an et demi de développement en interne, le dispositif passe aujourd’hui au numérique et sera directement disponible pour les utilisateurs désireux de faire des propositions pour faciliter les déplacements à vélo.

Points noirs

Au-delà de résorber les trous dans la chaussée, les bordelais ont ces derniers temps fait remonter d’autres revendications concernant l’aménagement du centre-ville. Pour élargir les bandes cyclables, augmenter le nombre d’arceaux à vélo ou encore signaler une discontinuité cyclable, le principe est simple. La plateforme donne accès à une cartographie sur laquelle l’utilisateur localise le point noir, clique pour décrire son problème et joint une photo.

Le dispositif propose 12 catégories différentes pour identifier de façon rapide l’état des modifications à effectuer. Avec 102 signalements, c’est l’état des pistes et bandes cyclables qui préoccupe le plus les Bordelais. Cette catégorie est la plus documentée, juste devant la signalisation et les problèmes de marquages au sol qui recueillent 87 signalements.

Les réponses de la collectivité sont disponibles publiquement sur les fiches déposée par les usagers. Exemple : un usager relève que « le marquage du contre-sens cyclable est intermittent et non en bande cyclable » rue Monbadon, poussant les voitures en file au feu rouge « à se porter sur la gauche et empêcher le passage des vélos ». Réponse de la collectivité : « Malheureusement, l’emprise actuelle de la chaussée ne permet pas de pouvoir marquer une bande cyclable. Seuls des logos et l’amorce de la bande cyclable en entrée de rue, au niveau carrefour à feux, ont pu être réalisés. »

Arceaux

Mais la réaction de la métropole peut tarder. En tout, 27 propositions déposées il y a plus de 2 ans restent encore sans réponses. Mardi, les élus écologistes au Conseil municipal partageaient notamment le constat de Vélo-cité sur la baisse conséquente du nombre d’arceaux à vélo en centre-ville.

Selon les signalements recensés par l’association, 200 places pour les vélos auraient disparu à Bordeaux alors que la métropole prévoyait d’aménager 900 nouveaux arceaux chaque année pour encourager les mobilités douces.

« Pour procéder à une modification telle que l’aménagement d’arceaux accolés aux bâtiments du centre-ville, il faut que les conditions de sécurité soient réunies et que les propriétaires soient d’accord » rappelle Brigitte Terraza, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de la mobilité alternative, des modes doux et du covoiturage.

D’autres points noirs subsistent : malgré une avalanche de signalement et l’élaboration d’une pétition qui a recueilli plus de 2600 signatures pour une piste cyclable route de Toulouse, le dossier n’avance pas. Pour la deuxième fois cette année, les usagers de la route de Toulouse appelaient le 14 juin dernier à se mobiliser pour demander l’installation d’aménagements cyclables sur l’un des seuls axes pénétrants de la Métropole à ne pas en comporter.

« Les concertations sont en cours mais le sujet est emblématique des difficultés que l’on connait dans la mesure où il concerne 4 municipalités différentes, affirme Brigitte Terraza. On ne peut avancer de délai de résorption. Les propositions seront étudiées au cas par cas, en concertation avec les habitants et riverains concernés pour organiser la vie de la rue pour que tout le monde soit en sécurité. »


#vélo

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