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Soixante personnes expulsées du Gars rage, squat géré par Le Squid à Bordeaux
Brèves  Société 

Soixante personnes expulsées du Gars rage, squat géré par Le Squid à Bordeaux

par La Rédaction.
Publié le 9 juillet 2019.
Imprimé le 09 juin 2023 à 11:06
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Le Gars rage a été évacué ce mardi matin sur ordre de la préfecture. Plus de 60 personnes, migrants pour la plupart, se retrouvent à la rue.

« C’est pour nous une expulsion illégale, insiste Fred, militant du Squid. Il y a un arrêté préfectoral mais on ne peut pas savoir de quoi il s’agit. L’huissier nous a signifié que le bâtiment allait être évacué avec le concours des forces de police sans nous dire pourquoi. »

Au 18 rue des Cordeliers dans le quartier Saint-Michel, la police a bouclé le périmètre ce matin avant de procéder à l’expulsion des occupants du Gras rage, un squat installé dans une ancienne imprimerie aujourd’hui propriété d’un promoteur immobilier. Géré par le collectif Le Squid, comme d’autres bâtiments qui accueillent des sans-abri, celui-ci était destiné aux hommes.

« Ça va mettre 60 personnes à la rue et ça nous empêche de reloger les gens qui ont en besoin. Il y a aussi plein de nourriture qui va être jetée et perdue », ajoute Fred.

« Insécurité et délinquance »

Malgré le soutien d’une trentaine de personnes qui ont répondu à l’appel du collectif, l’expulsion a été menée « en exécution de la décision de justice du tribunal d’instance de Bordeaux du 28 décembre 2018 » précise un communiqué de la préfecture où on peut lire :

« Outre l’illégalité de cette occupation, les lieux insalubres représentaient un risque sanitaire important pour ses occupants notamment en raison de la présence d’amiante dans le bâtiment et un risque incendie (branchements défectueux, bouteilles de gaz…). Ce squat était également connu défavorablement des services de police pour de nombreux troubles à la tranquillité publique qui ont fait l’objet de plusieurs signalements de riverains. »

Selon la préfecture, « les occupants présents sur les lieux au moment de l’évacuation ont pu récupérer leurs affaires personnelles avant de partir », les autres « ont été informées du lieu et des horaires pendant lesquels ils pourront récupérer leurs affaires » et « les médicaments, ainsi que les papiers administratifs trouvés sur les lieux ont été systématiquement restitués ». Parmi les expulsés, certains pratiquent le rugby dans l’association Ovale Citoyen.

Pour justifier cette évacuation, le communiqué fait référence à « la lutte contre l’insécurité et la délinquance, notamment dans le quartier Saint-Michel ».

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