Yann Bubien prendra le 1er octobre prochain ses fonctions de directeur du CHU de Bordeaux. Il sera alors de retour sur des terres connues – il est en effet diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux. Cet ancien élève de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) titulaire d’une maîtrise de droit privé, a construit sa carrière en alternant les postes dans le secteur hospitalier et en cabinet ministériel.
A sa sortie de l’EHESP en 1999, il occupe en effet le poste de directeur général de cabinet du président de la Fédération hospitalière de France (FHF). De 2005 à 2007, il est secrétaire général du centre hospitalier d’Evry-Corbeil Essonne avant de rejoindre le ministère de la Santé en juin 2007. Il est alors conseiller social de Roselyne Bachelot, tout juste nommée ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative.
Le premier employeur de la région
En 2009, il passe ensuite neuf mois comme conseiller social de l’ambassadeur de France au Royaume-Uni avant de devenir prendre les fonctions de directeur adjoint de cabinet de la ministre de la Santé à la fin de l’année. Après le remaniement gouvernemental qui a modifié les attributions des ministres fin 2010, il devient conseiller du cabinet de Xavier Bertrand. Il opèrera alors un retour temporaire à la fonction publique hospitalière et sera nommé directeur du CHU d’Angers. Une fonction qu’il exercera pendant cinq ans, d’octobre 2011 à mai 2017 avant de rejoindre le cabinet d’Agnès Buzyn.
Classé 2e au palmarès des hôpitaux 2018, totalisant 2 706 lits d’hospitalisation complète et 370 places en ambulatoire réparties sur trois site, le CHU de Bordeaux est le premier employeur de la région. Mais avec plus de 14 000 salariés et une politique de restructuration de son activité, il est aussi fréquemment agité par des mouvements sociaux. Jusqu’au début de l’été, plusieurs services dont les services d’urgence de l’hôpital Pellegrin, de Saint-André ainsi que les services de cardiologie et de médecine gériatrique de l’hôpital Haut-Lêvèque étaient ainsi en gréve.
L’intersyndicale FO, CGT et Sud dénonce un manque chronique de personnel, le manque de moyens et la détérioration des conditions de soins. Le groupement hospitalier qui procède à près de 1 500 recrutements par an, fait enfin face à des difficultés de recrutement dans un contexte de renouvellement important de ses salariés. La connaissance du système de santé du nouvel homme de tête du CHU de Bordeaux ne manquera donc pas d’être sollicitée.
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