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Coronavirus : la Nouvelle-Aquitaine moins touchée, les élèves feront leur rentrée

Tandis que lundi 9 mars les élèves de Nouvelle-Aquitaine reprendront le chemin de l’école après deux semaines de vacances scolaires, la préfecture et la mairie ont annoncé que tout était mis en œuvre pour les accueillir. 10 cas ont été confirmés depuis le début de l’épidémie en février sur le territoire néo-aquitain. Mais les autorités se veulent rassurantes et rappellent les bons gestes permettant d’enrayer l’épidémie.

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Coronavirus : la Nouvelle-Aquitaine moins touchée, les élèves feront leur rentrée

L’épidémie – ou plutôt pré-épidémie, le stade inférieur – de coronavirus connaît désormais un tournant sur le territoire français, avec l’ensemble des régions touchées. Le 5 mars au soir, le décompte était de 423 cas de contaminations recensées, et trois personnes supplémentaires décédées, portant à 7 le nombre de décès depuis le début de l’épidémie en France. 23 personnes sont actuellement dans un état grave, et la progression du virus a connu un pic entre le 4 et le 5 mars.

Pourtant, Michel Laforcade, directeur de l’ARS (Agence Régionale de Santé) s’est voulu rassurant lors d’une conférence de presse donnée à la préfecture ce 6 mars. Il a précisé que la Nouvelle-Aquitaine est avec 10 cas confirmés, moins touchée que les autres régions françaises, et qu’il n’y a pas pour l’instant de « cluster » (cas groupés) sur le territoire néo-aquitain, comme c’est le cas dans l’Oise et le Haut-Rhin.

« Ce qui nous laisse le temps de nous préparer. Nous sommes dans la logique de l’incendie, il faut l’endiguer rapidement et se préparer à envoyer des agents sur place » a-t-il expliqué.

10 cas, dont deux guéris

7 patients sont encore hospitalisés (+1 cas confirmé en Dordogne à 16h ce vendredi) – dont 1 à Angoulême et Bordeaux – 1 est assigné à domicile à Agen, et deux sont sortis guéris du CHU de Bordeaux.

Le patient hospitalisé à Bayonne le 3 mars a finalement été testé négatif au Covid-19, après plusieurs examens.

Les hôpitaux ont été préparés, 3 CHU sont en « première ligne » (Bordeaux, Poitiers et Limoges) pour accueillir les patients infectés, et 14 en seconde ligne s’attendent à recevoir des cas de Covid-19. Michel Laforcade a ajouté « s’il y avait besoin, les établissements de santé privés pourraient être mobilisés. »

Une seconde conférence de presse du maire de Bordeaux ce même jour avait également l’objectif de rassurer la population, ainsi que les élèves et leurs parents, avant la rentrée scolaire prévue ce 9 mars.

Stade 2 sportif

Le mot d’ordre des instances, que la vie économique et administrative perdure, même si l’option de passer au stade 3 de l’épidémie avec ses mesures plus restrictives – dont l’interdiction de rassemblements de moins de 5 000 personnes en milieu confiné, déjà en cours – pourrait être activée d’ici quelques semaines.

Pour l’heure, seuls deux évènements ont été bousculés à Bordeaux, le concert de Maître Gims à l’Arena de Floirac reporté du 26 mars au 3 juin, et les finales régionales des Olympiades des métiers, repoussées en juillet.  Il n’est pas question de décaler le premier tour des élections municipales.

L’université a quant à elle déjà fait sa rentrée, puisque ses 20 000 étudiants sont retournés sur les bancs de la fac. Du côté des écoles primaires, élémentaires, collèges et lycées, tout est prêt pour près d’un million d’élèves et ses 90 000 personnels qui feront leur rentrée ce lundi 9 mars dans la région académique (académies de Bordeaux, Limoges et Poitiers en zone A), affirment conjointement la préfecture et la mairie.

Retour à l’école

Anne Bisagni-Faure, rectrice de l’académie de Bordeaux, a précisé que le rectorat est « organisé en appui avec la préfecture et l’ARS ». Le terrain, précise-t-elle, a été préparé avec un avantage sans précédent, celui du décalage des zones de vacances scolaires, qui a permis au rectorat de réunir toutes les informations nécessaires pour accueillir les élèves. Les distributeurs de savon liquide seront régulièrement réapprovisionnés dans chaque espace sanitaire de ces sites, et des équipes mobiles dédiées vérifieront les manques.

De surcroît, en cas de contamination d’un élève, un suivi pédagogique a été préparé. Celui-ci consiste tout d’abord dans le suivi des supports de cours via les outils existants (comme Pronote). Le rectorat est également en contact avec le CNED qui officie des cours par correspondance. “Un enseignement de 3 à 4 h par jour pourra être dispensé de la maternelle au lycée”, précise Anne Bisagni-Faure. Une classe virtuelle pourrait également être assurée par le CNED entre les élèves et leurs professeurs.

Pour autant, les voyages scolaires entrants et sortants des zones à risques sont suspendus.

Ceci est un message du ministère

A la préfecture comme à la mairie, même combat : rappeler les précautions à prendre pour éviter la propagation du coronavirus dans la région. Tout d’abord, éviter tout contact avec les autres, en ne serrant pas la main, ni en faisant la bise, mot d’ordre donné par le maire de Bordeaux aux 3 800 agents de la Ville. « De la vigilance, mais pas d’affolement », martèle Nicolas Florian

Il est aussi fermement recommandé de tousser dans son coude, ou sa manche, d’utiliser et jeter rapidement les mouchoirs à usage unique, de se laver les mains très régulièrement, « ce qui permet de se décontaminer efficacement, et d’éviter la progression du virus » a rappelé l’ARS.

Les masques sont exclusivement réservés au personnel hospitalier, aux personnes infectées, ceux à risques en contact avec eux, ou encore ceux qui vont chercher à domicile les personnes susceptibles d’être contaminées. « Le reste de la population n’a pas à porter de masques » a insisté M.Laforcade, tandis que plusieurs hôpitaux ont connu d’importants vols. Tous ceux fabriqués jusqu’au 31 mai font l’objet d’une réquisition de l’État.

Enfin, en cas de doute sur son état de santé, de fièvre, de toux, de difficultés respiratoires, il a été rappelé qu’il faut en premier lieu appeler le 15, et ne surtout pas se rendre dans un établissement hospitalier, pour éviter de les surcharger. Les standards de la Ville sont ouverts 24/24, et surtout, un numéro national gratuit a été mis en place pour répondre aux interrogations à tout moment : 0800 130 000.


#Agence régionale de santé

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