Le mot d’ordre est national et « il faut vraiment que le message soit martelé » insiste Jacques-Charles Fonbonne, président de la Société protectrice des animaux. La SPA de Bordeaux et du Sud Ouest n’hésite donc pas à relayer l’appel :
« Face à la polémique et pour éviter l’abandon massif des animaux de compagnie, il est important de rappeler que vous ne risquez rien auprès de vos animaux ! Ils ne sont pas porteurs du conoravirus et ne peuvent pas vous le transmettre ou le faire circuler. »
Si la transmission du Covid-19 à l’homme est probablement liée à la consommation d’animaux sauvages, comme le pangolin, en Chine, des rumeurs sur le rôle des animaux domestiques ont alimenté la crainte des citoyens.
« Il y a eu des fausses informations qui ont mis en cause les animaux de compagnie, explique Gaëlle Deffez, membre du conseil d’administration et chargée de la communication. Il n’y a aucun risque de transmission ou de propagation. Une étude de l’Anses le confirme et également l’OIE le confirme. »
Pas de mesures à l’encontre des animaux
En effet, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait déjà publié le 11 mars (bien avant les mesures annoncées par Emmanuel Macron) l’étude d’un groupe d’experts attestant qu’aucune transmission du covid-19 par les animaux d’élevage et les animaux de compagnie n’était à craindre. Conclusion :
« A la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie. En conséquence, une éventuelle transmission par un aliment implique nécessairement la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, lors de sa manipulation ou de la préparation du repas. »
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) confirme :
« La propagation actuelle du Covid-19 est le résultat d’une transmission d’homme à homme. À ce jour, rien ne prouve que les animaux de compagnie propagent la maladie. Il n’est donc pas justifié de prendre des mesures à l’encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-être. »
Pour l’instant, la SPA de Bordeaux et du Sud Ouest ne relève aucune augmentation du nombre d’abandons. Si le refuge est confiné et l’adoption stoppée, la fourrière continue de recueillir des animaux, « entre 15 et 20 par semaine (chiffre habituel), mais on ne espère que le confinement ne va pas durer six mois, non plus ! » conclut Gaëlle Deffez.
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