Ce dimanche 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, des militantes d’Extinction Rebellion Bordeaux ont réquisitionné des produits périodiques bio dans différentes enseignes de grande distribution bordelaises. Ces produits seront redistribués à des associations.
« Tous les mois, des millions de français.e.s doivent payer pour un phénomène purement physiologiques qu’elles et ils n’ont pas choisi » avancent les activistes de l’antenne bordelaise qui rappelle que « plus de la moitié de la population française subit de plein fouet le capitalisme patriarcal ».
Par cette action, Extinction Rebellion appelle les pouvoirs publics français à mettre en place le remboursement de produits périodiques de qualité pour toutes les personnes qui ont leurs règles sur le territoire français, sans distinction de genre ou de nationalité. Chaque année, une femme dépense près de 216 euros pour l’achat de protections périodiques. En moyenne les premières règles apparaissent entre 11 et 14 ans jusqu’à la ménopause qui survient entre 45 et 55 ans soit 39 ans dans la vie d’une femme.
D’autre part, l’impact environnemental des protections hygiéniques jetables est considérable, faisant de cette industrie l’une des plus polluantes. Cependant, les militantes d’Extinction Rebellion affirment leur opposition à la culpabilisation des consommateurs et consommatrices : « acheter bio ne nous rend pas écolo, essayons l’autoréduction ! »
L’autoréduction est une action militante et collective qui tend à imposer la baisse du prix d’un produit ou d’un service indispensable, voire sa gratuité, pour être accessible à toutes et à tous de manière égalitaire. Consistant à « réquisitionner » des produits dans les magasins, cette action peut être qualifiée par ses détracteurs comme un simple vol.
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