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Des drones pour contrôler les entorses au confinement en Gironde

En ce début de week-end pascal, afin de veiller au respect des mesures de confinement contre l’épidémie de coronavirus, la préfecture de la Gironde a annoncé ce vendredi le renforcement des contrôles de police et de gendarmerie, qui s’appuieront notamment sur l’utilisation de drones.

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Des drones pour contrôler les entorses au confinement en Gironde

Alors que des températures estivales sont attendues dans la région, 4 drones en zone gendarmerie, et 3 en zone police (Bordeaux Métropole et Arcachon) survoleront ainsi prioritairement les lieux de promenade et de rassemblement potentiel : les plages, les bois, les abords de lacs et plans d’eau.  

« Les drones nous permettront de contrôler certaines berges, notamment sur la rive droite à Bordeaux, ou des parcs soit disant fermés mais dont certains ne s’interdisent pas de franchir les barrières », indique Patrick Mairesse, directeur départemental de la sécurité publique.

Les engins sont « équipés de caméra mais aussi de micro permettant de diffuser des messages préenregistrés ou d’interpeller directement les personnes », précise le DDSP. Des équipes à proximité pourront se déplacer pour verbaliser si nécessaire, ajoute-t-il.

Avec la mise à disposition depuis lundi dernier d’une attestation de déplacement numérique, en attendant StopCovid, une appli destinée à tracer les malades après le déconfinement, les moyens de contrôle high tech continuent donc à se déployer.

Des corbeaux aussi

Si la préfecture cesse de communiquer sur le nombre de verbalisations, elle indique néanmoins que celui-ci reste stable, et que la population respecte globalement le confinement.

« Il n’y a pas de confinement à deux vitesses », balaye Olivia Poupot, commandante du groupement de la gendarmerie de la Gironde, interrogée par une journaliste sur le sentiment qu’aurait une partie des gens « qui respectent le confinement alors que d’autres font des rodéos, des barbecues ou des matchs de foot » – dixit la consoeur. 

« Les incivilités d’avant le confinement, on les retrouve aujourd’hui, mais elles agacent davantage les gens qui s’astreignent à rester chez eux et voient d’autres personnes qui n’en ont cure, poursuit la colonelle Poupot. Nous recevons certes énormément d’appels, autant qu’en période estivale, dont beaucoup d’ordre pratico-pratique, mais pas forcément pour signaler que des voisins ne respectent pas le confinement. Et quand on se déplace suite à des plaintes, il arrive que la perception des gens ne soit pas conformes à ce qui nous a été dit ».

Les pires excuses

Parallèlement, le confinement a entraîné une forte baisse de la délinquance constatée lors de la deuxième quinzaine de mars, de l’ordre de 30% en zone gendarmerie, et de 27% en zone police. En revanche, les violences conjugales ont bondi, avec des hausses de 21% à 30% des interventions des forces de l’ordre, confirmant la tendance observée la semaine précédente.  

« La multiplication des contrôles et le quadrillage de la zone a gêné les mouvements de délinquants », souligne le colonel Olivia Poupot, de la gendarmerie de la Gironde. Si les cambriolages à domicile ont dégringolé, poursuit-elle, ceux visant les commerces sont en revanche stables. 

Dans la série des pires excuses rapportées par la police lors de ses contrôles : un automobiliste flashé à 129 km/h au lieu de 70 a expliqué se dépêcher car il n’avait qu’une heure pour faire ses courses. Et une personne interpellée avec une savonnette de haschisch a indiqué qu’elle faisait ses provisions pour la semaine afin de limiter des déplacements.


#délinquance

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