Stéphane Lhomme se frotte les mains. Pour lui, pas de doutes, l’Observatoire du nucléaire qu’il a fondé est à l’origine de la décision du groupe Bolloré de suspendre au 31 août 2020 son service d’autopartage à Bordeaux, Bluecub. Il y associe également l’arrêt de Bluely (Lyon) ce même jour. En 2018, Bolloré a dû mettre fin à Autolib à Paris suite à l’annulation de la délégation de service public.
Alors que le groupe mettait en avant dans son courrier adressé à ses utilisateurs en juillet « le manque de rentabilité du service, situation accentuée ces derniers temps par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 », Stéphane Lhomme souligne l’efficacité de ses actions :
« Les flamboyantes campagnes de débranchage de ces voitures, reprises par des nombreux citoyens anonymes, ont sapé le modèle économique de ces projets qui, de toute façon, n’était basé que sur l’occupation quasi gratuite du domaine public et les subventions accordées lâchement par des édiles – dont M. Juppé – incapables de résister au lobbying de M. Bolloré. »
Stéphane Lhomme regrette par ailleurs que la plainte déposée par le groupe Bolloré suite à ces campagnes ait ensuite été retirée, « privant ainsi l’opinion publique d’un débat fort intéressant ». Son Observatoire du nucléaire avait déjà obtenu gain de cause dans sa plainte contre l’industriel pour publicité utilisant les mentions « écolo », « verte » ou « propre » au sujet des voitures électriques.
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