Montessori, Steiner, Sudbury… Les pédagogies alternatives ont le vent en poupe, en Gironde comme ailleurs. Selon l’académie de Bordeaux, environ 1300 élèves sont aujourd’hui inscrits dans des écoles, collèges ou lycées privés, hors contrat ou sous contrat avec l’Éducation nationale, et ne relevant pas de l’enseignement catholique.
Le nombre d’établissements a sensiblement augmenté depuis trois ans, avec pour tête de proue – ou de gondole -, les écoles Montessori, qui se démultiplient, en particulier dans la métropole bordelaise. D’autres modèles sont aussi revenus en force, notamment les écoles de la forêt inspirées de la pédagogie Steiner-Waldorf. En osmose avec la nature, elles plongent les enfants très tôt dans le bain écolo, comme le raconte notre reportage à la Chrysalide, à Captieux.
Veiller au grain
Ces écoles répondent aux interrogations des parents sur le « formatage » de l’éducation nationale, son élitisme, ses enseignements classiques qui poussent rarement les enfants vers le bricolage, le jardinage, la cuisine ou les arts… Bref, à cultiver leur autonomie.
Sur le papier, rien n’empêche des parents de s’improviser maître ou directeur d’école, et d’ouvrir une structure, avec ou sans label Montessori. Mais dans les faits, la tâche est bien plus compliquée, et des projets ambitieux n’ont pas vu le jour, ou ont mis la clé sous la porte.
Quant au rectorat, s’il veille au grain sur la sécurité des enfants ou l’acquisition des connaissances fondamentales, il est rare qu’il s’immisce jusqu’à pousser un établissement à la fermeture. Inversement, l’éducation nationale n’est pas imperméable au débat sur les apprentissages, à l’image du mouvement Freinet, qui tient à proposer un modèle « émancipé » dans le cadre de l’école publique et gratuite.
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